Jeudi, une rencontre, convoquée par le wali de Biskra qui en a présidé le déroulement, a réuni les élus locaux, des directeurs exécutifs et des responsables de plusieurs secteurs touchant directement au cadre et aux conditions de vie des habitants de la wilaya. A l'ordre du jour de cette séance, la préparation du mois de Ramadhan et la présentation des bilans, ainsi que l'évaluation des réalisations des secteurs de l'environnement, du commerce, de la solidarité, des affaires religieuses, de la distribution de l'énergie électrique et de l'alimentation en eau potable. Tour à tour, les responsables de chaque secteur ont exposé des statistiques et des chiffres pour mettre en exergue leur travail et justifier les dépenses engagées. Très vite, le premier responsable de la wilaya a affiché son insatisfaction et il n'a pas hésité à tancer publiquement des directeurs de l'exécutif pour les résultats obtenus et l'impact mitigé sur la vie des gens de Biskra. L'élément déclencheur de ce mécontentement a, semble-t-il, été un exposé des responsables des ressources en eau et de l'ADE. Ceux-ci ont dépeint un tableau idyllique du secteur hydraulique, faisant du consommateur local d'eau un habitant privilégié « puisqu'il reçoit une quantité d'eau supérieure à la moyenne nationale », selon eux. Des conclusions contredites par le wali lui-même qui a fait remarquer que cet exposé ne reflétait pas la réalité du terrain et du vécu des clients de l'ADE. «De nombreux quartiers de Biskra et des communes de la wilaya connaissent des perturbations cycliques ou permanentes de l'AEP du fait d'une mauvaise gestion des réseaux. Certains foyers ont de l'eau H24, d'autres en reçoivent des quantités insuffisantes et d'autres encore ont leurs robinets à sec depuis des années. Sur 50 puits en exploitation, 20 sont à l'arrêt à cause de pannes techniques et vous en êtes les premiers responsables», les a-t-il admonestés.