Le système de contrôle de la police par vidéosurveillance s'étend aux stades. La première expérience de la surveillance par caméras dans les stades a été concrétisée à Constantine. Le stade Chahid Hamlaoui de cette ville en a été doté. Installée en mars dernier, la surveillance par caméras «a donné ses fruits», selon Zineddine Maâkouf, directeur des moyens techniques au centre de commandement et de contrôle de la DGSN. Le stade Chahid Hamlaoui est doté de 16 caméras de surveillance : 9 fixes et 7 mobiles ainsi qu'une salle de visualisation avec un retour d'images captées au niveau de la sûreté de wilaya de Constantine. Cette dernière pourra donc intervenir en cas de besoin. Ce mode de surveillance par caméras concerne 12 autres stades à l'échelle nationale. Les études techniques sont finalisées par les services de la DGSN. «Il suffit que la wilaya donne son accord et finance l'opération, nos services sont prêts à leur apporter de l'aide technique», déclare M. Maâkouf. Les wilayas qui ont donné déjà leur accord sont Blida, Saïda, Béjaïa, Bordj Bou Arréridj, Mascara, Tissemsilt, Tiaret, Annaba, Relizane et Sétif. Cette dernière a donné son aval pour la dotation de deux stades avec ce système de vidéosurveillance. Lors d'une visite guidée organisée, hier, au niveau de ce centre, le directeur des moyens techniques a insisté sur l'efficacité de ce système dans la lutte contre toutes les formes de criminalité urbaine. Ce projet semble déjà donner de bons résultats dans la lutte contre la violence dans les stades, comme il a aidé à l'élucidation de nombreuses affaires, notamment celles relatives aux accidents de la route et au trafic de drogue. Ainsi, les grands boulevards de la capitale sont passés quotidiennement au crible. En plus des caméras installées dans les rues et les places publiques, le travail des opérateurs au niveau de la salle réservée à la sécurité publique est appuyé par des images captées par hélicoptère et les caméras installées aux aéroports et dans d'autres institutions, telles que les banques. Les opérateurs zooment l'image de toute personne suspectée. Les matricules des véhicules sont également contrôlés. Pour identifier des véhicules recherchés ou ceux qui portent une fausse immatriculation, un système très sophistiqué a été mis en place. Le système de la vidéosurveillance est également adopté à Blida. 79 caméras sont déjà opérationnelles. Cependant, le nombre de caméras déployées au niveau d'Alger n'est toujours pas communiqué. Le directeur des moyens techniques s'est contenté de déclarer que «la couverture par caméras est importante. Elle est bien étudiée, mais reste flexible». Sur un autre volet, ce responsable insiste sur le respect de l'intimité des citoyens. Pour ce faire, une zone de masquage pour les images est adoptée dès que la caméra visualise un endroit privé.