L'école Guerrouabi était à l'honneur, lundi soir, à la salle El Mougar à Alger. Deux fidèles de cette école du chaâbi étaient au programme. Il y a d'abord le jeune Anouar Tsabast, lauréat du Festival national du chaâbi en 2011. La voix est pure, l'interprétation correcte. Il a commencé son tour de chant avec Mata n'starihou avant d'enchaîner avec Talet sidi had al ghiba, puis Nta alah ouana alah avant de terminer avec Nefssi ouna moulaha et Saâdouni. «Le premier prix que j'ai eu au festival de chaâbi m'a encouragé à continuer sur la voie du chaâbi. Les gens me connaissent mieux. Je dois donc travailler plus, multiplier mes efforts. Je fais beaucoup de scène avec l'ONCI et Arts et culture. J'anime aussi des fêtes familiales. Je pense que ces soirées organisées ici et là ont redonné un second souffle au chaâbi», a déclaré Anouar Tsabast. Le jeune artiste prépare un album, mais doit éviter d'en tirer profit du fait qu'il est avocat. «La loi m'interdit d'exercer une activité commerciale. Je trouverai donc un moyen de distribuer l'album une fois produit», a-t-il dit. Selon Anouar Tsabast, la relève est assurée de châabi. «Attendez-vous à l'émergence de talents», a-t-il promis.« Il est toujours agréable de rencontrer les familles durant ces soirées de Ramadhan... » Il y a eu ensuite Mourad Djaâfri qui a interprété El kahwa ou latay, Kifach hilti ya nassi, Nsseblek ya omri, El haraz, Ala balek ou ala bali… «Il est toujours agréable de rencontrer les familles durant ces soirées de Ramadhan. Pour moi, cela représente quelque peu nos traditions. Il est bon de se rappeler les bons souvenirs du passé. J'aime bien aussi interpréter les chansons que le public demande», a déclaré Mourad Djaafri. Le chanteur prépare actuellement un album. «Je vais reprendre des anciennes chansons comme Ya baba al ghali et des qcidat telles que Youm el djemaâ et Kahwa ou latay», a-t-il précisé. La soirée de lundi a été aussi animée par les artistes Mohamed Raoui et Fatiha Nesrine. Les soirées de la salle El Mougar sont organisées par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Il en est de même pour celle du Casif à Sidi Fredj, la salle Atlas à Bab El Oued, le Palais des expositions au Pins Maritimes et le complexe culturel Abdelwahab Salim de Chenoua (Tipasa). Les concerts débutent à 22h.