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Ibrahim Boubecar Keita : le candidat de la réconciliation
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Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2013

L'air assez sévère, sur fond des couleurs nationales, apparaissant tantôt comme un père rassembleur enlacé par une femme et un enfant, tantôt seul avec un regard serein et très lointain, comme faisant face à un défi, insistant sur les mots honneur, dignité et unité du Mali, IBK apparaît, pour beaucoup, «comme l'homme de la providence».
Bamako
De notre envoyée spéciale
Né en 1945 à Koutiala, titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'un diplôme d'étude approfondie en politique et relations internationales, militant de l'Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), il a été directeur adjoint de la campagne d'Alpha Oumar Conaré pour l'élection présidentielle d'avril 1992, tenue dans des conditions assez douloureuses, après des émeutes sanglantes à l'origine de la chute du pouvoir du général Moussa Traoré. En juin 1992, il devient conseiller diplomatique du président Alpha Conaré, dont il est le porte-parole. Les postes d'ambassadeur obtenus dès l'hiver 1992, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Burkina Fasso et au Niger, vont lui permettre de diriger le département des Affaires étrangères, des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine. Un tremplin qui le propulse moins de trois mois après au poste de Premier ministre, qu'il assumera durant six longues années, (février 2000), alors qu'il présidait l'Adema-PASJ, tout en assurant la vice-présidence de l'Internationale socialiste (en 1999).
Les luttes internes qui tiraillent son parti, le poussent à abandonner l'idée de se présenter à l'élection présidentielle, pour succéder à son mentor Alpha Oumar Conaré devant être organisée en 2002. Il démissionne de son poste de Premier ministre en février 2000, puis de la présidence de son parti huit mois plus tard, pour créer, avec d'autres mécontents du parti, une autre formation, le Rassemblement pour le Mali, qu'il dirige depuis juin 2001. Alors que beaucoup le voyaient vainqueur, il décroche la troisième place après Soumaila Boubay Maiga (2e) au scrutin présidentiel de 2002, remporté par Amadou Toumani Touré (ATT).
Des résultats qu'il conteste énergiquement en accusant le vainqueur de fraude. Il sera cependant élu en tant que député, assumera la présidence du Parlement. En janvier 2007, il est réélu à la tête du RPM et se lance dans la campagne électorale présidentielle contre ATT, qu'il accuse d'utiliser les moyens de l'Etat pour se faire réélire pour un deuxième mandat. Avec un score de 19,15 % des voix, il occupe la seconde place après ATT, avec plus de 38% des voix à Bamako.
Pour IBK, ATT a utilisé la fraude massive pour diriger le pays. Il se place dans le camp de l'opposition, formée autour du Front pour la démocratie et la République (FDR) et renforcée par les candidats et politiques mécontents, comme Tiebilé Dramé, Mamadou Bakary Sangaré et Soumailou Boubay Maiga. La plainte qu'ils déposent auprès de la Cour constitutionnelle est rejetée. Au nom du FDR, IBK accepte les résultats, imposant ATT comme nouveau président.
En juillet 2011, il présente sa candidature à l'élection présidentielle prévue en 2012, au nom du RPM, appuyé quelques mois après de neuf autres formations politiques. Avec le coup d'Etat contre ATT à deux mois des élections, et l'occupation du Nord par les rebelles de l'Azawad et les djihadistes, IBK a toujours plaidé le dialogue avec ceux qui font de l'unité du Mali, un principe fondamental.
Il s'est exprimé contre l'intervention étrangère, et appelé les Maliens à l'unité, à rompre avec les pratiques d'avant et de prendre leur destin en main.
Il est en opposition avec ceux qui ont appelé et soutenu l'intervention française, parfois, il reconnaît sa nécessité limitée dans le temps. Ses positions arrangent bon nombre des voisins de son pays, notamment l'Algérie, une de ses destinations «préférées» et avec laquelle, il entretient d'excellentes relations. Lors de sa dernière campagne électorale, et en dépit des menaces terroristes, il s'est déplacé à Kidal, pour défendre la réconciliation entre Maliens et la refondation de l'Etat. Candidat favori des militaires, dit-on, ses discours qui ont fait tache d'huile et suscité un engouement considérable pour le scrutin d'hier, dans lequel il est donné vainqueur, et dans le pire des cas, en course lors du deuxième tour prévu, le 11 août prochain, avec son concurrent, Soumaila Cissé.


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