A l'approche des fêtes de l'Aïd El Fitr, les prix des vêtements pour bébés et enfants ont connu une hausse vertigineuse. Les prix sont devenus inaccessibles. «Un ensemble pour un garçon de 4 ou 5 ans, de qualité moyenne pas vraiment 100% coton, coûte entre 4000 DA et 8000 DA à Alger-Centre», tempête ce père de famille dont «les rares bonnes et belles chaussures sont estimées, selon lui, entre 2000 et 4500 DA pour des pointures entre 28 et 31». «Le client n'a pas vraiment le choix. La plupart des magasins proposent presque les mêmes produits et la qualité parfois laisse à désirer», affirme-t-il. Une mère de famille affirme avoir dépensé pas moins de 15 000 DA juste pour habiller ses enfants, sans compter les chaussures. «Un panta court à 1800 DA, des t-shirts qui varient entre 800 et 1200 DA, alors que les pantalons pour filles de 10 ans coûtent entre 1800 et 2000 DA. C'est vraiment de la folie. Les commerçants ne cherchent que le gain facile. Pour eux, le Ramadhan est synonyme de gain facile et de profit», se désole notre vis-à-vis. «Des chaussures de mauvaise qualité coûtent de 1700 à 2500 DA alors que des robes pour bébé sont affichées à 3000 DA. C'est intolérable», se lamente une dame. Même son de cloche chez les pères qui confirment la hausse des prix des vêtements pour enfants. Un père de famille affirme avoir déboursé plus de 30 000 DA pour les achats de vêtements pour ses enfants alors que, parfois, la qualité laisse à désirer : «Des tennis de sport coûtent au minimum 3500 DA. La plupart des parents aujourd'hui demandent à leurs enfants de choisir entre les vêtements de l'Aïd ou les vacances d'été au bord de la plage. La majorité des adolescents optent pour les vacances.» L'UGCAA estime à 100 milliards de dinars les dépenses des Algériens pour les vêtements de l'Aïd et la rentrée scolaire au niveau national. Selon le responsable de cette structure, le prix des vêtements a augmenté de 10% par rapport à 2012.