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L'Etat entretient la pénurie de carburant
Malgré la neutralisation des trafiquants à Tlemcen
Publié dans El Watan le 01 - 08 - 2013

Les mesures répressives appliquées par les autorités de la wilaya, depuis près d'un mois pour lutter contre le trafic du carburant, n'ont pas complètement réussi à normaliser la situation, puisque même sans hallaba, la crise perdure.
Fait curieux, les véhicules ciblés par l'arrêté du wali (Mercedes, Renault 25, Prado, camions…) ont quasiment disparu de la circulation, mais au niveau des stations-service, il faut se lever tôt pour s'approvisionner en essence et gasoil, surtout sur la bande frontalière (Maghnia, Marsat Ben M'hidi, Ghazaouet, Nedroma…). «Pour nous, rien n'a changé, on fait toujours la chaîne pour une quantité équivalente à 500 DA et ce n'est pas toujours évident, souvent, on retourne bredouille. C'est incompréhensible, ce décor d'autrefois fait de hallaba a disparu, mais la crise est toujours là», témoignent des automobilistes. Tentant de répondre, le gérant d'une station-service indique : «Il ne faut pas exagérer, il n'y a plus ces bousculades et ces centaines de voitures sales de trafiquants, mais, c'est vrai, on peine toujours à satisfaire les consommateurs parce que nos quotas ont été réduits par le wali. C'est pour cela que la crise n'a pas complètement disparu.»
Pourtant, une petite enquête sur le terrain a révélé un autre subterfuge de ces suceurs de l'économie nationale : ils ont simplement échangé leurs Mercedes vieux modèle et leurs tacots suspects contre des véhicules Hyundai type Accent et des Logan tout neufs ; la plupart sont des voitures de location. «Oui, ces véhicules ne sont pas dans l'œil du cyclone et ils sont intelligemment utilisés par les mêmes hallaba. En fait, il s'agit juste d'un déguisement, c'est pour cela que la crise perdure», reconnaît le gérant d'une station-service.
Il faut reconnaître que les pouvoirs publics ont mis les moyens pour éradiquer ce fléau, mais toujours est-il qu'il faut éliminer certaines pratiques ancrées dans le «subconscient de ceux qui sont censés protéger notre frontière et protéger notre économie». On a beau creuser des tranchées et mettre un poste avancé tous les dix mètres, le trafic en tout genre persistera tant que des complicités demeurent dans cette partie de l'extrême-ouest du pays.
«Vous savez, ces mesures ont certes atténué la crise, mais cela a aussi fait augmenter les pots-de-vin à tous les niveaux. Les hallaba n'ont pas disparu, ils ont tout simplement changé de stratégie. Ils ont toujours pignon sur rue à tous les niveaux», avoue carrément un hallab qui nous apprend que «les barons du carburant du centre et de l'est du pays, qui dirigeaient à distance de véritables sociétés de trafic grâce à leurs camions de gros tonnage, ont pris la fuite 24 heures après l'entrée en vigueur de l'arrêté du wali». Des camions sillonnaient les routes, de jour comme de nuit, à des vitesses vertigineuses, au su et au vu de tous. Au niveau des barrages de la gendarmerie, de la police et de la douane, situés au Carrefour 35 ou à la sortie de l'autoroute, bretelle de Tlemcen, ces contrebandiers s'acquittent des droits de passage sans se cacher.
Un visa pour aller enrichir le Maroc oriental. Sur le tracé frontalier, on «déroule le tapis rouge» aux hallaba parce que, là aussi, ils montrent patte blanche. Un deal entre trafiquants et gardes-frontières que tous les arrêtés de wilaya et toutes les lois du pays ne peuvent casser, si l'on ne s'attaque pas courageusement aux barons et à leurs souteneurs et protecteurs au sein de l'Etat même…


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