Les réseaux des quartiers détenant un record de lignes défectueuses sont desservis par les anciens gros câbles de transport, défectueux avec l'usure du temps. Leur exacerbation est du coup attisée par le fait qu'on leur fait payer toujours l'abonnement. Alors que croit-on savoir, l'ouverture de nouvelles lignes ne pose pas problème. à l'heure où l'on parle de la généralisation de la téléphonie de troisième génération (3G), le réseau de Béjaïa, à ne considérer que celui du chef lieu de wilaya, subit continuellement de sérieuses perturbations. Rencontrés au niveau de l'Actel, l'agence commerciale d'Amriw, des abonnés nombreux se plaignent de dérangements récurrents et parfois qui viennent à se prolonger dans le temps. Il est enregistré, entend-on dire, plus de 2000 défections. Une moyenne de 150 pannes est signalée chaque jour à l'agence commerciale. Certaines zones sont les plus touchées. C'est le cas notamment des quartiers les Oliviers et de Sidi Ahmed. Un client habitant à la cité Seghir nous a confié que son téléphone est muet «depuis trois semaines». Un autre des Oliviers n'a pas le téléphone «depuis des mois». Leur exacerbation est du coup attisée par le fait qu'on leur fait payer toujours l'abonnement. Alors que croit-on savoir, l'ouverture de nouvelles lignes ne pose pas problème. Pareille situation prévaut pour l'Internet. Un client qui signale avoir appelé «plusieurs fois durant quinze jours» le 107 se serait vu à chaque réponse «rassuré par un imminent rétablissement», alors qu'il attend toujours, dit-il. Cela non sans évoquer de fréquentes difficultés de connexion et de faibles débits. Les plaignants dont la patience est mise à rude épreuve, s'étant présenté plusieurs fois de suite pour réclamation, sont orientés sur le centre technique «qui ne daigne les recevoir». M. Oumbiche, directeur d'Algérie Telecom de Béjaïa, explique qu'il n'est pas, dans la réglementation, des prérogatives de ce centre de recevoir le public. La tâche est du seul ressort des agences commerciales (Actel), veut-il préciser. D'emblée, il décrit une situation complexe. Les réseaux des quartiers détenant un record de lignes défectueuses sont desservis par les anciens gros câbles de transport, défectueux avec l'usure du temps. Et d'ajouter qu'il n'est pas facile de faire face à 150 dérangements quotidiens, de plus éparpillés à travers le territoire de la commune, quelque soit le nombre d'équipes techniques en fonction. Et la seule véritable solution, soutient-il, est la modernisation des réseaux par le passage total à la fibre optique et à la nouvelle configuration MSAM (raccordement à de mini centraux téléphoniques). Notre interlocuteur fait savoir en ce sens que l'opération a été achevée à Ighil Ouazzoug, Sidi Ahmed camp inférieur, l'Edimco, Cité Tobbal, Quartier Aouchiche avec toute la zone de l'Université. En tout, 33 centraux sont d'ores et déjà installés. Ils totalisent 17700 lignes. Algérie Telecom table sur une réduction sensible des dérangements d'ici fin décembre 2013 avec l'entrée en service de 24 autres MSAM. L'opération d'autre part profitera à l'ouverture de nouvelles lignes dont beaucoup de demandes sont en instance. Concernant tout le territoire de la wilaya, selon M. Oumbiche, le programme vise les grandes daïras et les localités de plus de 1000 habitants, où, en même temps, on procèdera à la dotation Internet. En comptant achever fin 2014 la modernisation au niveau de 24 communes et de 50 localités de plus de 1000 habitants. S'agissant de la cinquantaine de coupures quotidiennes signalées sur le réseau Internet, les fiches de suivi, selon le directeur d'Algérie Telecom, font ressortir des pannes «qui incombent à 70 % à une défaillance de manipulation ou à un non payement des redevances». Mais cela pénalise les 30 % restants car seuls quatre techniciens sont là pour y intervenir.