Après un mois de crise politique, secoué notamment par le meurtre de l'opposant Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier, le parti au pouvoir Ennahdha accepte d'entamer des négociations politiques avec l'opposition. Le parti islamiste a annoncé, hier, accepter de négocier les mesures de la création d'un nouveau gouvernement, une initiative du syndicat de gauche Union générale tunisienne du travail (UGTT) principale centrale syndicale de Tunisie avec 750 000 adhérents. «Le mouvement Ennahdha accepte la proposition du (syndicat) UGTT comme point de départ pour résoudre la crise politique dans la pays», a indiqué le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi, qui s'est entretenu avec le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi. Houcine Abassi a affirmé par ailleurs que «le mouvement Ennahda a accepté l'initiative de l'UGTT comme base pour le début du dialogue national» sans confirmer si Ennahdha avait fait un premier pas vers un changement de gouvernement, souhaité par ses détracteurs comme une éventuelle solution de sortie de crise. Cette initiative prévoit, entre autres, la mise en place d'un gouvernement apolitique et le maintien de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Selon APS, «l'opposition a exclu tout pourparler avec Ennahdha tant que le gouvernement n'a pas démissionné et un cabinet de salut national mis en place».