Dans la commune d'Attatba, qui dépend de la daïra de Koléa, les agglomérations rurales se sont développées dans le désordre en l'absence d'un contrôle des services de l'Etat censés mettre fin à ces fléaux qui ont gravité autour de la localité. Dès lors, c'est l'anarchie qui s'est installée. Ainsi, un ensemble de gourbis et des amas d'ordures au volume impressionnant ont proliféré. Les rejets des eaux usées ont constitué des flaques stagnantes qui dégagent des odeurs nauséabondes. En période de pluie ou de chaleur, les habitants de ces lieux sont les proies de toutes les maladies. Le directeur de la santé de la wilaya de Tipaza se veut rassurant en disant que « toutes les mesures sont prises pour éviter l'apparition des maladies à transmission hydrique ». Le cas du douar Yafoufi illustre cet exemple. Un état des lieux, qui a fait réagir le wali de Tipaza en instruisant le P/APC d'Attatba d'entamer des travaux pour faire disparaître cette décharge d'ordures sauvages qui se trouve à l'entrée du douar et de se pencher également sur l'élimination des flaques d'eau stagnantes par la mise en place d'une canalisation d'évacuation. Quant à l'autre agglomération rurale, Rahmane, qui compte 3000 habitants, l'autorité de wilaya avait promis de passer à une prochaine priorité, soit la réfection du chemin qui relie cette agglomération à la RN 67 et ce après avoir installé le réseau d'assainissement pour une somme de 4 millions de dinars. Le projet de branchement en alimentation d'eau potable, quant à lui, vient d'être achevé. 116 foyers sur un total de 150 viennent de bénéficier de l'AEP. En matière de logements, des retards sont enregistrés à cause de l'impossibilité pour les citoyens de payer l'apport personnel d'une part et l'absence du PV de délibération du terrain qui devait être remis par l'APC dans le but d'assainir la situation juridique de l'assiette de terrain dans lequel les logements vont être érigés, d'autre part. Néanmoins, une solution avait été proposée et acceptée par les citoyens, c'est l'engagement du paiement de l'apport personnel d'un montant de 25 millions de centimes selon un échéancier auprès de l'agence foncière de la wilaya de Tipaza. Les chantiers enregistrent des retards en raison de la défaillance des maîtres de l'ouvrage et l'incapacité des opérateurs à respecter leurs engagements initiaux, en matière de rythme et cadence selon les plannings. Cela avait entraîné des réévaluations des coûts des marchés et encore du temps pour acheminer les dossiers de nouveau dans les circuits des procédures. Malgré les facilités accordées par l'Etat, la situation reste en deçà des objectifs. Cela a fait dire à un responsable que les programmes de logements dans les communes de Attatba, Koléa et Chaïba « battent de l'aile ». L'inspection du travail devra aussi faire un effort pour vérifier la situation de la main-d'œuvre utilisée à travers les multiples chantiers, puisque bon nombre d'entrepreneurs et artisans font travailler des personnes sans les déclarer à la sécurité sociale. A Attatba, juste en face du marché de gros de fruits et légumes, des locaux de fortune ont été installés pour écouler les pièces détachées, une situation de fait qui a empêché la construction des locaux commerciaux. La justice avait tranché pour la récupération de ces locaux, une décision demeurée sans suite. Le P/APC a été instruit d'utiliser la force publique pour récupérer ce terrain.