Le développement du tourisme balnéaire commande des conditions d'accueil de qualité. La saison estivale tire à sa fin et une question se pose : Les autorités en charge d'améliorer les conditions d'accueil des estivants tireront-elles des enseignements ? Depuis la fin du Ramadhan, Azeffoun est devenue une vraie fourmilière. Les plages sont prises d'assaut et pas uniquement les plages surveillées. Les hôtels affichent complet. Tout cela au bonheur des commerçants. Mais les conditions d'accueil ou de séjour sont très insuffisantes. Difficile de trouver une place de stationnement. Grosse difficulté à se déplacer d'un point à un autre de la ville. La ville d'Azeffoun qui n'est accessible que par la RN 24, est sujette à des embouteillages monstres. Difficile d'entrer ou d'en sortir. Même ceux qui n'ont pas l'intention de s'arrêter à Azeffoun, sont pris dans cet encombrement. De part et d'autre de l'esplanade, des files de voitures atteignent parfois plusieurs kilomètres. Un peu plus loin, le barrage sécuritaire au niveau du Caroubier ralentit encore la cadence. La file de voiture arrive jusqu'à Mellata (sur 4km). Il faut parfois plus d'une heure pour accéder à la ville d'Azeffoun ou en sortir. Ce phénomène est aggravé par l'incivisme de quelques automobilistes qui ne suivent pas la file d'attente. Ils passent par l'accotement ou carrément par la voie de gauche et engendrent des situations inextricables. Ce scénario dure depuis des années et pourtant rien n'est fait pour y remédier. Tigzirt et Azeffoun sont les deux destinations accessibles aux petites bourses ainsi que ceux qui viennent uniquement pour la journée offrir à leurs enfants quelques moments de détente au bord de la mer. Depuis plus de dix ans, aucun nouvel hôtel n'est construit à Azeffoun, ni auberge ou autre structure d'hébergement ! Plus grave encore, aucune ouverture de nouvelles routes ou voie d'accès. Pas même pour désengorger la ville. Il est grand temps pour les autorités de prendre en charge tous les problèmes liés à la saison estivale et ne pas se contenter d'ouvrir en fanfare la saison le 1er juin de chaque année. Cela devrait se faire en plus ou en dehors des soit-disant plans de développement du tourisme international. Ce secteur qui n'arrive pas à décoller ! Cela fait des années que l'administration parle des fameuses ZET (zone d'expansion touristique). Celles-ci ne sont toujours pas lancées. Le développement du tourisme est une politique à mener qui prendrait plusieurs années et ce n'est pas uniquement une question d'infrastructures. Deux ZET sont prévues dans la daïra d'Azeffoun. L'étude de celle prévue dans la commune d'Aït Chaffa a été faite par un bureau d'étude espagnol avec trois variantes, depuis déjà quelques années ! Il est temps de prendre en compte le tourisme local. Azeffoun ne manque pas de potentialités. Il n'y a pas que les quatre plages connues (Caroubier, Plage centre, Sidi Khelifa et Petit paradis). Il y en a d'autres qui nécessitent juste un aménagement des voies d'accès et quelques infrastructures d'accueil alentour et surtout une bonne volonté de la part des autorités compétentes.