Le bureau de l'APN se réunira, au plus tard demain, pour fixer la date de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement. C'est ce qu'a affirmé, hier, une source de l'APN. Les neuf vice-présidents de la Chambre basse, a indiqué la même source, ont été convoqués et le bureau devra se réunir aujourd'hui ou demain pour arrêter la date de la plénière. Au niveau de l'hémicycle Zighout Youcef, on avance déjà la date du 22 mai pour la présentation par le chef de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia, de la déclaration de politique générale de son gouvernement. « Dans le cas où la date du 22 mai est maintenue, la chefferie du gouvernement devra déposer une copie de la déclaration de politique générale vendredi ou samedi prochains, soit 72 heures avant l'ouverture des débats à l'APN », a déclaré notre source. En tout cas, le chef du gouvernement est attendu de pied ferme aussi bien par les partis de l'opposition que par ces partenaires de l'Alliance présidentielle, en l'occurrence les députés du FLN et ceux du MSP. Le climat tendu caractérisant les relations entre le RND et ces deux « alliés stratégiques » le FLN et le MSP plaide pour un exercice infernal pour le chef du gouvernement devant les députés. Le ton a été donné en tous cas par les élus du FLN. Réuni, hier, à l'APN, le groupe parlementaire du vieux parti a pondu un communiqué « brûlant ». Signé par El Aiachi Daâdouaâ, président du groupe parlementaire du FLN, le communiqué accable le gouvernement et l'accuse ouvertement d'être à l'origine « des blocages de toutes les réformes initiées par le président de la République ». Une simple diversion du FLN ou implosion des rangs de l'Alliance présidentielle ? Rien n'est moins sûr d'autant que la coalition gouvernementale a mis en place une structure commune à l'APN afin de se concerter et de prendre des décisions uniques. Mais cette sortie du FLN vient de remettre en cause toutes les tentatives des trois partis de réaliser une homogénéité entre leurs élus. Le groupe parlementaire du FLN dresse, en effet, un réquisitoire contre le gouvernement d'Ahmed Ouyahia. « Les députés FLN félicitent le président de la République qui a lancé un programme de développement ambitieux auquel il a garanti toutes les ressources financières. Mais nous ne sommes pas satisfaits de la prestation du gouvernement actuel », lit-on dans le communiqué du parti. Le parti majoritaire à l'Assemblée populaire est allé plus loin, en soulignant l'absence d'une véritable politique gouvernementale susceptible d'apaiser les souffrances de la population. La réaction du FLN demeure inexplicable, d'autant que le parti a 16 portefeuilles ministériels au sein du gouvernement Ouyahia et « l'échec mis en avant » doit être assumé par toutes les parties composant ce gouvernement.