Le directeur de publication de Mon Journal et Jaridati, Hichem Aboud, a été entendu jeudi soir par un juge d'instruction près du tribunal de Sidi-M'hamed. Il devait répondre des chefs d'accusation pour "atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale, à l'intégrité territoriale et à la stabilité et au fonctionnement normal des institutions". Le mis en cause, qui a rejeté ces accusations, a estimé, dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, que l'intégrité nationale ne pouvait être compromise par une simple déclaration aux médias. S'agissant des informations publiées par ses quotidiens le 19 mai dernier au sujet de l'état de santé du président Bouteflika et de l'annonce de son retour, Hichem Aboud dit les tenir de plusieurs "sources officielles" et confirme même leur "authenticité". Il en veut pour preuve la publication par un quotidien proche du clan présidentiel d'un fac-similé d'un décret signé par le chef de l'Etat à Alger, précisément le 19 mai, le jour même de la saisie de ses journaux. Pour sa défense, l'ancien officier des services fait valoir les bulletins de santé officiels qui ont parlé dans un premier temps d'AIC assez bénin avant d'évoquer ensuite un AVC nécessitant une rééducation fonctionnelle...Les images montrées à la télévision prouvent, en outre, selon Hichem Aboud, que le chef de l'Etat est à moitié paralysé et qu'il a également des difficultés d'élocution comme il avait été démontré dans ses articles. Quant aux détails "techniques" du voyage du retour du président Bouteflika de Paris vers Alger, qu'il situe au 15 mai dernier, Hichem Aboud dit les détenir de la "seule structure à pouvoir les enregistrer", sans préciser toutefois sa source. M.-C.L. Nom Adresse email