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Ennahdha encore et toujours à la manœuvre
La crise politique toucherait à sa fin en Tunisie
Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2013

La grande manœuvre de Hammadi Jebali sur le gouvernement de compétences a fait gagner un temps précieux à Ennahdha pour qu'elle puisse mener la vie politique à son rythme.
Tunis
De notre correspondant
Les rebondissements sur la scène politique suite aux assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi n'ont pas fait perdre le nord à Ennahdha. Rached Ghannouchi reste solide au poste et continue ses manœuvres. A entendre les ministres Abdellatif Mekki et Abdelkarim Harouni parler d'impossibilité de dissolution immédiate du gouvernement Laârayedh, on se croirait dans l'impasse. Pourtant, les dirigeants nahdhaouis, Lotfi Zitoun et Rafik Abdessalem, affirment le contraire. «Nous acceptons d'installer un gouvernement de compétences nationales pendant la période électorale. Les discussions peuvent commencer en parallèle avec l'achèvement du processus constitutionnel et elles ne vont prendre que trois semaines», a affirmé, samedi, l'ex-ministre des Affaires étrangères à la radio britannique BBC.
De son côté, l'ex-conseiller politique du gouvernement a été catégorique à la radio Shems : «Le dialogue national commencera lundi ou mardi.»Sommes-nous dans le double langage ou est-ce plutôt une répartition de rôles au sein de la direction d'Ennahdha pour satisfaire toutes les franges du mouvement et laisser cheikh Rached Ghannouchi manœuvrer à sa guise et selon les besoins de la scène politique ?
Flou artistique
La grande manœuvre de Hammadi Jebali sur le gouvernement de compétences a fait gagner un temps précieux à Ennahdha suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, ce qui a permis au parti islamiste de reprendre la situation en main et de mener de nouveau, après un certain flottement, la vie politique au rythme voulu par Ennahdha. Il a fallu le deuxième assassinat, celui de Brahmi, six mois plus tard, pour que le paysage politique s'embrouille de plus belle et oblige Ennahdha à faire de nouvelles concessions, surtout que les pays occidentaux et les institutions internationales ont menacé de fermer les vannes des crédits.
Il est toutefois utile de constater que ces deux derniers mois de manifestations populaires n'ont pas fait bouger Ennahdha sur son attachement au lien systématique entre la finalisation du processus constitutionnel et sur l'installation d'un gouvernement de technocrates pour la phase des prochaines élections. Il y a toutefois des compromis viables, vont-ils être appliqués ? Aux conditions de l'opposition de dissoudre immédiatement l'Assemblée nationale constituante et le gouvernement Laârayedh, Ennahdha aurait finalement cédé sur le principe de la dissolution du gouvernement et de l'entame des démarches pour la mise en place d'un gouvernement de compétences, à la première séance du dialogue national. En parallèle, l'Assemblée nationale constituante reprend ses travaux et œuvre pour la finalisation de la Constitution et de l'arsenal juridique des élections durant les trois semaines annoncées par la feuille de route des organisations parrainant le dialogue national.
Capitaine de bord
Là encore, toutes les clés sont aux mains d'Ennahdha qui dispose du plus grand bloc de députés. Le parti de Ghannouchi peut donc respecter les échéances fixées par le quartette s'il donne pour consigne à ses députés d'accepter des compromis sur les litiges autour du projet de la Constitution, de l'ISIE et de la loi électorale. Il peut également faire traîner les choses du moment que Laârayedh mène toujours le bal à la Kasbah, même s'il serait déjà démissionnaire. Ce n'est donc pas par hasard qu'Ennahdha ne veut pas dissoudre l'Assemblée nationale constituante.
Les islamistes veulent préserver leur souveraineté sur le restant du processus de transition et montrer cela à leurs sympathisants. En plus, si Harouni et Mekki persistent à dire qu'Ennahdha ne va pas lâcher le morceau, ils auraient de quoi se justifier. Ce sera à partir d'une position forte qu'Ennahdha lâchera le gouvernement. Ghannouchi pourrait alors prétendre que «les islamistes ont réussi à faire bénéficier la Tunisie d'une Constitution démocratique, acceptée par la majorité écrasante de la classe politique». Le temps court à la disposition du gouvernement de compétences ne lui permettrait pas de dissocier le système administratif placé par Ennahdha dans tous les rouages de l'Etat, pour l'aider à gagner les élections. Ce serait la stratégie d'Ennahdha… Aux manœuvriers de l'opposition de faire preuve de leur savoir-faire.


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