Pris par le temps et les embouteillages des heures de pointe, de nombreux travailleurs ne pouvant rejoindre à midi leur domicile, se trouvant à des bornes de leur travail, se rabattent sur les gargotes ou les fast-foods qui poussent comme des champignons du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, sachant qu'entre une pizzeria et une pizzeria on en trouve une troisième. «Je travaille toute la journée, et je n'ai pas assez de temps pour aller manger à la maison, je suis obligé de prendre mon déjeuner dans un fast-food ; en vérité, je ne suis convaincu ni par le service ni par la qualité des repas ni par l'état des lieux où la crasse est omniprésente», nous dira un jeune cadre qui n'est pas le seul à fréquenter quotidiennement ces lieux où l'hygiène laisse à désirer. « Au départ, j'apportais avec moi de quoi manger, mais avec le temps, j'ai opté pour une pizzeria qui me paraissait propre de l'extérieur. Mais la réalité est difficile à avaler», ajoute Inès, une jeune fonctionnaire. Devant une telle demande, les propriétaires de ces «restaurants» ne cherchent que le gain facile. L'amélioration des conditions d'accueil et la qualité des services et de l'hygiène sont les derniers soucis de ces commerçants qui n'ont pas été apparemment mis en demeure par les contrôleurs et autres agents de l'hygiène.