Lors d'une conférence de presse organisée hier à Alger, le président de LADDH s'est défendu de toute accointance avec les partis politiques et a affirmé que les comptes de l'organisation sont assainis. Nous n'avons pas de budget. Que ceux qui font dans l'agitation s'adressent à la justice.» Après plusieurs semaines de silence face aux «attaques» de ses détracteurs, qui lui demandent de présenter le bilan financier de la LADDH, Noureddine Benissad contre-attaque. Ayant réussi à tenir, à la fin de la semaine dernière, une réunion du conseil national de l'organisation à Béjaïa, le président de la LADDH a convoqué, hier, une conférence de presse pour faire des mises au point. Des précisions concernant tous les sujets à propos desquels il a été critiqué. En présence de la majorité des membres du comité directeur de la Ligue, Noureddine Benissad donne ses réponses. Tout d'abord sur le choix de la ville de Béjaïa pour l'organisation de cette session du conseil national de la LADDH : «La tenue de la réunion à Béjaïa s'explique par l'absence d'autorisation. Tous les hôtels d'Alger exigent une autorisation préalable pour accepter d'accueillir une telle réunion. Ce n'est pas le cas à Béjaïa.» Et à Kamel Daoud d'appuyer : «Nous aurions pu nous réunir aussi à Annaba. Le pouvoir ne change pas. Malgré la levée de l'état d'urgence, Alger demeure fermée. Les réunions publiques y sont toujours interdites.» Ensuite, le président de la LADDH aborde le fond du problème. Selon lui, la présentation du bilan financier, qui constitue le point de discorde avec ses opposants, a été faite devant le conseil national : «La seule instance devant laquelle je suis comptable est le conseil national. Ceux qui font dans l'agitation actuellement auraient pu venir s'expliquer devant leurs pairs.» Alors que ses détracteurs évoquent des dépenses en milliards de centimes, Noureddine Benissad dément : «Nous avons zéro entrée et zéro sortie. Les permanents de la Ligue sont payés par nos partenaires sur des projets qu'ils ont réalisés. Moi-même je ne suis pas payé et je fais mon travail bénévolement.» Et d'affirmer qu'aucune association n'étale son bilan dans la presse. «Les bilans moral et financier ont été présentés au conseil national et ont été adoptés à l'unanimité», soutient-il. S'agissant de l'influence partisane, notamment de la part du FFS, sur l'organisation, il rejette en bloc cette accusation : «Nous ne sommes sous la tutelle d'aucun parti politique. Nous ne sommes pas l'opposition. C'est aux partis politiques de faire de l'opposition. Mais nous n'acceptons pas qu'un syndicat vienne nous dicter sa loi et ouvrir des bureaux au nom de la Ligue», explique-t-il en faisant allusion au Snapap de Rachid Malaoui. Selon lui, la Ligue se situe au-dessus de ce genre de pratiques. Pour lui, le président d'honneur de la LADDH, maître Ali Yahia Abdennour a été induit en erreur par «ces agitateurs». «Maître Ali Yahia, nous le respectons et nous l'avons invité à la réunion du conseil national», ajoute-t-il. Ce faisant, il rappelle les décisions prises «démocratiquement» par les membres du conseil national, en l'occurrence le gel de toute activité organiques de Keddour Chouicha, Kamel Eddine Fekhar, Djebria Naïli et Hammoudi Faleh. Il rappelle également qu'une commission de préparation du congrès de mise en conformité avec la nouvelle loi sur les associations a été installée et ce rendez-vous aura lieu les 6 et 7 décembre prochain.