Le conseil national de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), réuni les 4 et 5 octobre derniers, à Bejaia, a fixé la date des 6 et 7 décembre prochain pour la tenue du congrès national de l'organisation. Une commission nationale technique de préparation du congrès a été installée à cet effet. Les principales décisions prises par le conseil ont été rendues publiques, hier par les membres de l'actuel bureau « contesté » de la Ligue, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. Noureddine Benissad, président de cette organisation, souligne la suspension, par le Conseil, des activités organiques de quatre membres de la Ligue pour violation, dit-il, des dispositions statutaires et réglementaires et activités fractionnelles. Il s'agit de MM. Keddour Chouicha, Kamel Eddine Fekhar, Falah Hamoudi et Djabria Naïli. Ces derniers ont, faut-il le rappeler, dénoncé, le mois de juin dernier, des dépassements au sein de la LADDH. Le conférencier ajoute qu'en marge de la session du Conseil, les représentants de 23 bureaux de wilayas ont constaté le non respect du règlement de l'organisation par les membres suspendus, et dénoncé leurs agissements et déclarations « fallacieuses ». Evoquant les dernières déclarations du président d'honneur de la Ligue, Ali Yahia Abdenour, qui a dénoncé des détournements de fonds destinés à l'organisation, l'orateur s'est contenté de dire que « le président d'honneur a été mal informé et induit en erreur. La Ligue dispose d'instances pour débattre de toutes les questions et affaires internes ». En plus des affaires de détournement de fonds, le président d'honneur reproche à l'ancien bureau de l'organisation, dirigé par l'actuel député FFS, Mustapha Bouchahi, de n'avoir pas présenté ses bilans moral et financier. Ce point précis (bilans financier et moral) a été adopté lors de la récente réunion du conseil, a indiqué Me Benissad. La partie adverse, qui compte intenter une action en justice, soulève des anomalies dans les décisions et agissements du bureau actuel de la Ligue. Il s'agit, entre autres, de l'absence de passation de consignes avec l'ancien président de l'organisation, Me Bouchachi, l'absence des bilans des sections des wilayas dans l'adoption des bilans moral et financier et la suspension de quatre membres du conseil national sans la décision de la commission de discipline.