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Assia Djebar, l'oubliée des Nobel de littérature
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Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2013

Ce n'était pas la première fois qu'elle était donnée favorite. Mais ce jeudi, le jury du Nobel de littérature a préféré la Canadienne anglophone, Alice Munro, à Assia Djebar, 77 ans.
«A l'exception de Loin de Médine, un des romans les plus forts sur la décennie noire, son œuvre n'est sans doute pas assez universelle, analyse le journaliste et critique littéraire Rachid Mokhtari. Ses romans restent dans la sphère méditerranéenne.» Un avis que partage aussi Fatiha Soal, gérante de la librairie Les Mots, à Alger, qui pense aussi que la récurrence des mêmes thématiques, «les femmes, la Révolution algérienne», joue aussi en sa défaveur. Pourtant, Alice Munro, 82 ans, est devenue célèbre en écrivant des nouvelles… ancrées dans la vie des campagnes de l'Ontario. «Dans l'histoire des Nobel de littérature, on voit bien qu'il est toujours décerné à un auteur qui écrit dans sa langue maternelle, ce qui n'est pas le cas de Assia Djebar», relève pour sa part Abderrahmane Ali-Bey, gérant de la librairie du Tiers-Monde, qui prédisait déjà la victoire de la Canadienne mercredi.
Lorsqu'en 2000, Assia Djebar reçut le Prix de la paix des éditeurs allemands, elle s'était exprimée à ce sujet : «J'écris donc, et en français, langue de l'ancien colonisateur qui est devenue néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée, tandis que je continue à aimer, souffrir, également à prier quand parfois je prie, en arabe, ma langue maternelle.» Récompensée par de nombreux prix, la première Maghrébine et la quatrième femme élue à l'Académie française, avait pourtant, d'après les professionnels du livre, toutes ses chances. «Assia Djebar est la grande figure féminine de la littérature algérienne, estime Sofiane Hadjadj, directeur des éditions Barzakh. Depuis 50 ans, elle n'a jamais cessé d'écrire et son œuvre est restée cohérente. Pour moi, elle a introduit deux dimensions dans le roman : l'intime (sa famille, ses origines) et l'histoire (la Révolution, la question berbère, l'islam).»
Bien que ses livres aient été traduits en 23 langues et qu'ils soient étudiés dans les universités du monde entier, l'éditeur et écrivain Bachir Mefti ne comprend pas pourquoi «rien n'a jamais été fait pour qu'elle soit traduite en arabe (à l'exception d'une pièce de théâtre L'Aube de la liberté, ndlr), comme Rachid Boudjedra.» «Du coup, elle reste marginalisée, regardée comme une auteure qui écrit ‘ ‘pour les Français''». Rachid Mokhtari assure d'ailleurs qu'elle a «beaucoup souffert de n'avoir jamais été traduite en arabe ni en berbère».
Pour l'écrivain Amine Zaoui, l'œuvre de Assia Djebar, qui «mérite le prix Nobel», «est à l'image de la littérature maghrébine, peut-être trop politique et pas assez philosophique». Mais l'ancien directeur de la Bibliothèque nationale considère aussi que l'écrivaine souffre d'un «manque de promotion». «Notre pays n'a pas fait beaucoup pour cette militante de la culture, romancière, historienne» qui a quitté ses études à l'appel du FLN pour rejoindre les rangs de la Révolution.


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