Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique-Elargi (Cnapest-E) suspend la grève entamée le 7 octobre dernier. Cette décision prendra effet à partir d'aujourd'hui. Les enseignants grévistes se sont engagés à rattraper tous les cours perdus. D'après le communiqué du Cnapest-E, le ministre de l'Education nationale a pris la décision de réintégrer l'enseignant, membre du Cnapest, radié dans la wilaya de Bouira. «La décision de sa réintégration est officielle. Elle a été communiquée à la direction de l'éducation de la wilaya de Bouira», confirme Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest-E. La réintégration du syndicaliste du Cnapest, suspendu le 9 octobre dernier, prendra effet à partir de cette date. C'est lors d'une séance du travail tenue, dans la soirée de lundi, entre Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale et les membres du Cnapest-E que le consensus a été enfin trouvé. M. Baba Ahmed a pris l'engagement de ne pas procéder à des ponctions sur le salaire des grévistes. De son côté, le Cnapest-E s'est engagé à rattraper le retard dans la réalisation du programme scolaire en établissant un calendrier spécifique. Les deux parties ont mis au point un calendrier pour la concrétisation des engagements inscrits dans le PV sanctionnant la rencontre du 12 octobre dernier.Il convient de rappeler que les négociations, lors de cette première rencontre, ont été vouées à l'échec suite à l'absence d'un échéancier précis pour l'application des points conclus. Il faut préciser également que le PV de la dernière rencontre, tenue lundi dernier, a été signé par le chef de cabinet du ministre. En raison de ce qui a été conclu lors de cette dernière rencontre, le Cnapest-Elargi a convoqué ses membres pour la tenue d'un conseil national extraordinaire qui a eu lieu hier au lycée Hassiba Ben Bouali à Alger. 140 membres syndicaux représentant les différentes wilayas étaient présents. «La majorité d'entre eux ont voté pour la reprise des cours», a déclaré le porte-parole du syndicat. Pour rappel, ce débrayage, qui a provoqué un chamboulement dans l'organisation de l'activité pédagogique, comme en témoigne un directeur de lycée qui a requis l'anonymat, a suscité une vague de contestations chez les parents d'élèves. Ces derniers ont d'ailleurs qualifié l'action du Cnapest d'«abus». Le président de l'Association des parents d'élèves a même interpellé le président de la République afin d'introduire de nouvelles dispositions dans les textes régissant les conflits sociaux, et ce, pour protéger le droit des élèves à une scolarité sans perturbation.