La célébration de la Journée nationale de la presse (22 octobre) n'a pas été très reluisante à Médéa, en comparaison avec d'autres wilayas du pays, dont certaines ont bénéficié de structures d'accueil (maison de la presse) comme à Sidi Bel Abbès et Tizi Ouzou. Se considérant marginalisés, les correspondants de la wilaya de Médéa ont été conviés, juste la veille de la journée, pour assister à un regroupement à la salle des conférences Mohamed Bencheneb de l'université Yahia Farès. A l'ordre du jour, une allocution du wali et deux conférences jugées peu intérressantes. Les locaux s'attendaient à un débat. voulant profiter de la présence du chef de l'exécutif pour mettre en exergue les difficultés et les préoccupations rencontrées sur le terrain, les correspondants de presse ont été déçus. Ils ont voulu évoquer les relations entre l'administration locale et la presse, qui souvent ne sont pas au beau fixe. L'événement a eu lieu en présence du wali, du P/APW, d'élus et de quelques responsables locaux. Mais cela s'est passé dans une salle presque vide ! Il a fallu recourir, en dernière minute, aux étudiants qui étaient dans les parages pour sauver la face et la rencontre. Quatre confrères ont été honorés à titre posthume, mais les autorités ont oublié d'autres journalistes qui ont beaucoup donné de leur vivant à la wilaya du Titteri, à l'instar du défunt Mohamed Beldjabès qui a exercé à Médéa en tant que chef de bureau de l'APS pendant plus de trente années, ainsi que feu Mohamed Kouidri correspondant, dans les années 1980, du journal El Chaâb… et la liste est encore longue. La corporation divisée Le mal vient aussi de la corporation de la presse, car les journalistes ne sont pas solidaires. Un correspondant de presse, travaillant aussi dans l'administration, a été abusivement licencié récemment de son poste par un chef de service qui lui a monté un dossier de toutes pièces pour l'écarter de l'établissement où il travaillait, car il dérangeait à travers sa plume. La plupart des ses confrères correspondants n'ont rien fait pour le soutenir. L'association «Plume libre» n'arrive pas aussi, après une année d'existence, à réunir et à rassembler la trentaine de correspondants exerçant dans la wilaya autour d'une même table pour un même principe. Aujourd'hui, son président travaille en solo, même pas avec les membres de son bureau qui se plaignent de cette attitude. Pourtant, l'adage dit bien : «L'union fait la force». Dommage !