Dans certaines communes de la capitale, la prolifération d'animaux sauvages est devenue inquiétante. En plus des rats et des meutes de chiens qui se meuvent librement dans les entrailles de la ville, des sangliers vivent à proximité des cités. Leur nombre est tellement important qu'il est devenu banal pour les habitants de les rencontrer. A El Achour, au niveau des cités AADL et LSP, des sangliers, attirés sans doute par la nourriture que leurs offrent les poubelles, pénètrent, sans crainte aucune, au milieu des immeubles. Ils fouillent les bacs et niches à ordures à la recherche de nourriture. «Le matin, quand on sort de la maison, on doit faire attention, car c'est à ce moment-là que les sangliers s'approchent des bacs à ordures. Ils éventrent les sacs-poubelles pour y dénicher de la nourriture», raconte un habitant de la cité LSP, et de poursuivre : «Nous avons contacté les responsables de l'APC en vue de trouver une solution à ce problème, en vain. Ces animaux sauvages peuvent s'avérer dangereux pour les enfants.» Dans d'autres quartiers de la capitale, ce sont les rats qui se propagent dangereusement dans les moindres recoins de l'agglomération. A Diar El Afia, dans la commune de Bourouba, les habitants se sont mis à installer des pièges à rats dans les coins et autres endroits susceptibles de contenir des nids : «Nous en attrapons des dizaines chaque jour», affirme un résidant de la cité. Et de poursuivre : «Les services de l'APC ne se sont jamais inquiétés. Depuis le temps que nous avons sollicité leur intervention, aucune équipe de dératisation n'a daigné faire le déplacement», déplorent les habitants. A Bordj El Kiffan, ce sont des meutes de chiens errants qui sont un danger pour les habitants. A Rassauta, un lotissement marqué par une insalubrité endémique, des chiens se déplacent en meutes et s'attaquent souvent aux passants. «Dans la journée, ces chiens se cachent dans les champs avoisinants. Dès la tombée de la nuit, ils sortent et s'en prennent aux passants. Plusieurs personnes ont été mordues par ces chiens», témoigne un habitant du lotissement. En plus des sangliers, des rats et des chiens, ces endroits, situés pourtant dans la capitale, connaissent une prolifération menaçante de «serpents». C'est le cas du bidonville au niveau du quartier Dussolier dans la commune de Bourouba. Pour ne pas se faire mordre par ces reptiles, les habitants arrosent les pourtours de leurs baraques avec du mazout : «Le mazout fait fuir les serpents, ils ne le supportent pas», indique un habitant. «Il arrive que des serpent s'introduisent dans les maisons. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune victime, il faut s'attendre cependant à ce que des cas de morsure se produisent, car le nombre de serpents est ahurissant», nous affirme-t-on. En l'absence d'une prise en charge sérieuse, le phénomène de la prolifération des animaux sauvages ne peut se résoudre par la seule volonté des citoyens. Il faut que les services de la wilaya, tels que l'Hurbal, ainsi que les services des APC fassent le travail qui leur incombe, afin de sauvegarder la santé des habitants.