Hosni Kitouni a enfin signé hier, au musée national Cirta, son livre intitulé «La Kabylie orientale dans l'Histoire- Pays des Kutama et guerre coloniale», paru aux Editions l'Harmattan, puis à Casbah Editions. Il faut relever que cet ouvrage remarquable qui s'efforce, avec beaucoup de rigueur et d'objectivité, de lever un pan du voile qui enveloppe cette région montagneuse et surtout rebelle, à laquelle la France coloniale avait donné le nom hasardeux de Kabylie orientale, est le bienvenu dans un paysage culturel quasi aride en la matière. L'auteur est doublement impliqué dans ce travail, puisqu'en écrivant un roman autobiographique (qui paraîtra prochainement), il tombe par hasard sur un document qui parle de sa famille, et de son ancêtre, -Moul Chekfa- fondateur de la fameuse tribu de Sidi Ahmed Labed, qui a vécu dans ces montagnes où «on parle un arabe pré-hilalien». De là naquit chez lui une passion incoercible d'en savoir plus sur ces énigmatiques et indociles Kutama, et surtout comprendre pourquoi ils ont été si longtemps occultés.