A l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre, le réseau Wassila, en partenariat avec l'AEF, organise une randonnée pédestre le 23 novembre prochain à partir de 9h au parc zoologique de Ben Aknoun (entrée village africain) avec l'appui technique de la Fédération nationale d'athlétisme du COA et de l'UGTA. Une activité dans l'espace public où des femmes, nombreuses et solidaires, viendront pour dire : assez de cette violence qui détruit des femmes, des enfants et des familles, ont déclaré les membres du réseau lors d'une conférence de presse animée conjointement hier au sein de la Maison de la presse. Elles ont signalé que les violences, qui font des milliers de mortes et de blessées chaque année en Algérie et dans le monde, sont la première atteinte contre les femmes. «Cela doit cesser, les femmes revendiquent la sécurité, ce droit qui est pourtant garanti par la Constitution», a souligné un des membres du réseau. «Nous avons besoin d'une loi spécifique qui sanctionne les violences faites aux femmes parce que c'est une vraie violence spécifique qui n'est pas prise en compte dans le code pénal, la loi doit définir les différentes violences faites aux femmes», a précisé Soumia Salhi, syndicaliste et présidente de l'association AEF, avant de rappeler que 261 femmes sont mortes en Algérie en 2012, sans compter les milliers de blessées physiques et les traumatismes psychologiques qui laissent des traces indélébiles chez les victimes et leurs enfants. Les deux associations revendiquent ainsi des mesures concrètes pour protéger les femmes lorsqu'elles portent plainte afin qu'elles ne se retrouvent pas victimes de représailles à la maison ou dans la rue. «Nous avons choisi la randonnée, ont-elles précisé, pour commémorer cette journée et dire toutes ensemble : assez de violence dans ce cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, halte à l'impunité et pour une loi qui protège les femmes», a signalé Dalila Lamarene du réseau Wassila. Les conférencières ont rappelé que les femmes sont partout dans les rues et les marchés, dans les universités, les administrations et les entreprises. «La loi doit conforter le consensus qui se met en place en faveur d'un respect de la dignité de la femme et en faveur de la protection de son intégrité physique», ont-elles revendiqué, avant d'appeler toutes les femmes à agir et à se mobiliser pour cette randonnée et dire non à la violence qui les cible et pour une législation spécifique.