Pour la troisième fois, l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka célébrera la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, demain à 9h30, à l'ancienne mairie de Rouiba (Alger-Est). Cette journée mondiale, décrétée par l'ONU le 11 mai 2011, s'inscrit dans l'initiative de faire de la décennie 2011-2020 celle de la sécurité et de la prévention routière. Le nombre d'accidents de la route en Algérie est en nette augmentation en 2013 avec 21 520 accidents enregistrés lors des dix premiers mois de l'année, contre un total de 4699 au cours des 8 premiers de 2012, selon les autorités et les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière. «Dans 90% des cas, le facteur humain reste la principale cause des accidents et les victimes sont souvent très jeunes», estime Flora Boubergout, présidente de l'association El Baraka. «Ces trois dernières années, nous avons constaté des efforts de la part des autorités avec un durcissement du code de la route et l'installation de radars, mais les moyens mis en œuvre sont insuffisants. Il faudrait plus de radars et de caméras dans les zones à risques.» Cette journée sera l'occasion d'actualiser le débat avec, notamment, l'intervention de communicants issus des autorités, de la Protection civile et du corps médical. «Nous voulons que l'Etat décrète la prévention de la route cause nationale.» Et dans l'éventail des solutions possibles, Mme Boubergout préconise la création d'un comité interministériel de sécurité routière et un meilleur dispositif de collecte des données. «A la mise en place des moyens, on doit encourager l'implication du mouvement associatif et des entreprises privées dans cette sensibilisation sécuritaire. Le ministère de l'Education nationale devrait par ailleurs mettre en place des campagnes de sensibilisation au sein des écoles car les enfants d'aujourd'hui sont les conducteurs de demain.»