Les professionnels privés des transports attendent des actes concrets. A la suite des Assises sur les transports qui se sont déroulées la semaine dernière, durant lesquelles une vingtaine d'ateliers ont réuni des dizaines d'acteurs de ce secteur, toutes branches confondues, l'heure est au bilan. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA) ainsi que l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), ont organisé, hier, une conférence de presse afin de procéder à l'évaluation de cette rencontre. Plusieurs intervenants ont pu donner leur point de vue, auto-écoles, chauffeurs de taxi, transporteurs. «L'objectif principal de ces Assises a été d'exposer tout ce qui fait le secteur des transports, de récolter durant ces deux journées toutes les informations auprès des professionnels ainsi que des différents acteurs officiels et administratifs. A l'issue de ces débats, un plan d'action doit être mis en place afin de concrétiser les recommandations de ces Assises», explique El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA. «Ce qui est un bon départ et nécessaire surtout. Toutefois, il est impératif, pour les professionnels ainsi que pour les citoyens et usagers, que ces constats ne soient pas une fin en soi et qu'une suite soit effectivement donnée à ces Assises», estiment les professionnels des transports. «D'où l'obligation pour les autorités compétentes de mettre en place des commissions techniques chargées du suivi des travaux et regrouperaient tous les acteurs du secteur, publics et privés», affirment les intervenants. «Cette mesure a été évoquée par le ministère du Transports et les modalités seront communiquées ultérieurement aux concernés», poursuit-on. Lors de ce débat, les transporteurs ont fait part des problèmes qu'ils rencontrent dans leurs activités quotidiennes. Revendication d'un statut particulier, rareté des compteurs sur le marché, révision des textes régissant cette activité ou encore nécessité de créer des licences administratives pour les chauffeurs de taxi. Pour les transporteurs et chauffeurs de bus, il a été mentionné le gel des attributions de lignes d'ores et déjà saturées, la cohérence dans l'octroi des autorisations administratives et une meilleure planification dans les lignes. Les auto-écoles demandent, quant à elles, un retour à l'ancienne réglementation en ce qui concerne l'attribution des agréments, qui stipule l'obligation d'avoir pratiqué au sein d'une auto-école durant au moins deux années avant de prétendre s'installer à son compte, tout comme est déploré le manque flagrant d'examinateurs à l'échelle nationale.