Lors de sa visite à Annaba au début de l'année en cours, le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, avait inauguré à la Plaine Ouest un marché de proximité de 130 stands. Quelques semaines après, un autre d'une même capacité a été mis en exploitation dans la même cité. Un peu plus loin à la cité Al Abtal, l'assiette qui devait abriter les vendeurs à la charrette de cette cité a été octroyée à un privé pour un projet de promotion immobilière. Ainsi, des jeunes désœuvrés réapparaîtront après chaque opération de nettoyage et ils assurent la pérennité de leur activité à l'usure des services de sécurité. Les charrettes de fruits et légumes, les marchands de produits divers et vestimentaires qui jonchent quotidiennement les trottoirs, notamment en face de la statue La chasseresse et la gazelle, à la Colonne, la rue Larbi Tebessi (ex-Bouscarin), la route de Sidi Brahim, Haï El Abtal et marché El Hattab. Des citoyens se plaignent, se disant excédés par les nuisances occasionnées au quotidien par ces vendeurs ambulants qui squattent la voie publique, générant une anarchie indescriptible. Malgré les importantes saisies qui ont été opérées lors des différentes descentes de police, l'on remarque ces derniers jours le retour en force de ces vendeurs. Les habitants de ces cités disent qu'en hiver la chaussée devient glissante, et encore plus avec les ordures que laissent les vendeurs de légumes, sans parler des odeurs nauséabondes et de leurs corollaires, les moustiques et autres bestioles nuisibles. A l'insalubrité des lieux, il faut ajouter le comportement à la limite de la décence de ces vendeurs à la sauvette, notamment à l'encontre des jeunes filles qu'ils agressent verbalement à chaque passage. Ils imposent leur diktat à tous, y compris aux usagers de la route qui doivent slalomer pour se frayer un passage.