En plus des eaux souterraines et des sources, les techniciens du secteur de l'hydraulique à Souk Ahras misent sur le barrage de Aïn Dalia et prochainement sur celui de Oued Djedra aux fins d'assurer une sécurité optimale en AEP et relever le défi d'une alimentation en H24, que les instances centrales comptent atteindre à long terme. Avec ses 80 000 m3/jour, le premier barrage précité, exploité en renforcement aux autres sources, alimente les wilayas de Souk Ahras (40 000 m3/jour), Tebéssa (20 000 m3/jour), Oum El Bouaghi (20 000 m3/jour) et la commune de M'dez-Sfa, dans la wilaya de Guelma (1000 m3/semaine). Il est reconnu comme principal réservoir de la région. Un cadre de l'exploitation de la zone de l'Algérienne des eaux (ADE), estime que toutes les conditions sont réunies pour une maîtrise totale d'une distribution de l'eau sans perturbations ni pénuries depuis ledit barrage ainsi que des nappes existantes à travers le territoire de la wilaya dont celle de Taoura, située à 25 km du chef-lieu de la wilaya. S'agissant des fuites d'eau, le même responsable a mis en relief le projet pionnier lancé par la direction général de l'ADE en collaboration avec un groupement de bureaux d'études français, en l'occurrence BCEOM et G2C Environnement au profit des villes de Souk Ahras, Mila et Grarem. D'un montant global de 325 590 028 DA, ledit projet réalisé à 98% par quatre entreprises, a déjà donné ses fruits. A ce propos, il nous livre les précisions suivantes : «La réhabilitation du réseau d'alimentation en eau potable dans plus grandes agglomérations, à savoir Sedrata et le chef-lieu de la wilaya est une opération d'envergure dont l'étude et le diagnostic ont été confiés à des partenaires français, ce qui a permis de minimiser de nos pertes en eau, voire d'atteindre le point zéro dans certaines agglomérations. Ceci dit nous considérons que certaines fuites d'eau qui persistent sont essentiellement dues aux essais des entreprises chargées de la réhabilitation du réseau.» Par les chiffres, l'alimentation en eau potable au quotidien a atteint un taux de 80% ; elle est de l'ordre de 10% pour les abonnés qui reçoivent l'eau du robinet un jour sur deux. Idem pour ceux alimentés un jour sur trois. Saouli Mohamed-Djamel, ingénieur en chef et directeur de zone, place la barre plus haut et se dit capable de réaliser une performance avec une alimentation de 16 à 20 heures/jour. «Nos efforts vont vers le maintien d'une alimentation régulière et la maîtrise de nos ressources pour ensuite satisfaire le citoyen et honorer nos engagements moraux et financiers. Un travail permanent de coordination avec nos quatre unités a donné les résultats que tout le monde peut constater, à savoir une exploitation sans rupture et des fuites d'eau réduites au néant», a-t-il indiqué. Le recouvrement, cet autre volet que l'on inscrit volontiers dans le circuit de la bonne gestion de cette EPIC ou, à défaut, un signe avant-coureur de son échec, le premier responsable de la zone en parle avec satisfaction. «Nous sommes à un taux de 80% du recouvrement», a-t-il couronné. Tout le monde à l'ADE affiche son optimisme quant à une maîtrise totale de l'AEP. «Pas de pénurie d'eau en l'an 2014», a-t-on déclaré. Et c'est tant mieux pour les wilayas concernées.