7e art - C'est demain que sera donné, à la salle El-Mougar, le coup d'envoi de la 3e édition de ce rendez-vous cinématographique entièrement consacré aux films engagés. L'ouverture officielle de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 26 décembre se fera avec Ombline, un long-métrage de fiction signé Stéphane Cazes. La projection se fera à raison de trois séances par jour à la salle El Mougar : les deux premières séances, celles de 15h et de 17h, seront consacrées aux films documentaires, tandis que celle de 19h, sera réservée aux films de fiction. Les projections seront suivies, le lendemain, de débats. La programmation de cette présente édition comprend 11 documentaires et 8 longs-métrages de fiction. Notons que le court-métrage est absent de la sélection. A ce propos, Zehira Yahi, commissaire du festival, a indiqué, hier, à l'occasion d'une conférence de presse à la salle El-Mougar que ce format de film est déjà programmé dans les autres festivals, à l'instar du dernier Festival du cinéma maghrébin qui s'est déroulé du 3 au 8 novembre dernier. Par ailleurs, Zehira Yahi a précisé que la nouveauté, cette année, réside dans la consécration du prix du Public, en sus des deux traditionnelles distinctions que sont le prix Spécial et le prix du Jury. «Pour le prix du Public, ce sont les cinéphiles qui voteront et choisiront le meilleur film», a-t-elle dit, et d'ajouter : «Avant chaque projection, des cartons de vote leur seront remis. Et après la fin de la séance, ils mettront le bulletin dans une urne.» Le but de cette démarche consiste à impliquer le public dans cette manifestation et l'inciter à être présent dans chacune des projections. Une façon intelligente de promouvoir le festival. D'où, d'ailleurs, le choix de la date de la tenue du festival qui coïncide avec les vacances scolaires et universitaires. «Lors des éditions précédentes, la communauté universitaire nous a vivement reproché de tenir le festival dans une période qui ne correspondait pas à son emploi du temps, nous avons donc tenu compte de cela, et nous avons décidé désormais d'organiser le festival dans une période qui permettra une meilleure visibilité pour les cinéphiles», a-t-elle expliqué. Un festival entièrement dédié au cinéma engagé, d'où la question : quel type d'engagement ? A cela, Zehira Yahi a répondu : «Il n'y a pas vraiment un engagement spécifique. L'engagement peut être économique, politique, social, je dirais même humain ; les causes sont différentes ; c'est très diversifié.» - Les productions arabes ne figurent pas dans l'affiche du festival. «Nous avons pensé qu'il était préférable de ne pas gêner les programmateurs du festival du film arabe d'Oran», a expliqué Zehira Yahi. S'exprimant sur le choix des films programmés, la commissaire du festival, a souligné : «La sélection a comme seul critère la programmation sachant que ces mêmes projections ont été présentées dans d'autres festivals et ont été jugées intéressantes, et qu'il n'est pas exclu de lancer un appel, lors des prochaines éditions, aux réalisateurs pour participer au festival.» Notons que cette présente édition prévoit de rendre hommage au peuple palestinien et ce, à travers la projection de deux documentaires. Le festival envisage, en outre, de rendre hommage à certaines grandes figures du monde de la réalisation à l'image du célèbre réalisateur américain Charles Burnett, bel exemple du cinéma engagé.