Le conflit ayant opposé à leurs travailleurs, il y a plusieurs mois, les responsables de la société Lavalin Maghreb, chargée du projet du transfert du barrage de Taksebt, semble reprendre de nouveau. Les membres de la section syndicale SNC Lavalin Maghreb de l'UGTA de Tizi Ouzou affirment que les problèmes qui les ont poussés à observer une grève de quatre jours l'année dernière persistent toujours, à travers une déclaration transmise à la presse hier. Selon eux, la situation va de mal en pis en raison de « l'entêtement de notre employeur qui refuse de répondre favorablement à nos revendications. Nos doléances n'ont eu aucune suite favorable ». Les protestataires exigent, en effet, de leur employeur « le maintien du taux horaire au pourcentage du premier contrat, dont certaines clauses doivent être révisées, le règlement des arriérés de salaires ainsi que les indemnités des heures supplémentaires, des congés et des jours fériés ». Les travailleurs opérant dans les chantiers éloignés de la ville réclament de leur entreprise de leur assurer le minimum de conditions de travail, telles que le transport et la restauration « conformément au règlement intérieur », disent-ils. Près d'un millier d'ouvriers sont concernés par ce conflit qui risque de causer du retard dans l'achèvement du projet de Taksebt, qui alimentera, entre autres, la wilaya d'Alger en eau potable. La section UGTA dénonce « le mépris des responsables de la société Lavalin envers les travailleurs et le harcèlement dont font l'objet les syndicalistes quotidiennement ». L'inspection du travail aurait été interpellée à maintes fois pour mettre fin à cette situation de conflit, qui a pris une tournure inquiétante, ces dernières semaines, soulignent les syndicalistes dépités. Les protestataires menacent de recourir à un débrayage illimité à défaut d'arracher tous leurs droits. Toutes nos tentatives de joindre les responsables de la société Lavalin ont été vaines.