Le personnel médical exerçant à la polyclinique de Tinebdar (Sidi Aïch) est confronté à de nombreux problèmes. Erigée durant les années 1980, cette structure de santé est réduite à sa plus simple expression. Elle est devenue un centre de santé puisque des services aussi importants qu'un point d'urgence et une maternité n'y existent pas. « L'absence d'une maternité est due essentiellement au coût de ce service. S'agissant du point d'urgence, les citoyens préfèrent aller consulter à l'hôpital de Sidi Aïch », tente d'expliquer M. Kati, médecin responsable de la structure sanitaire. Il soulève, à l'occasion, le problème de l'insécurité qui demeure une hantise autant pour le personnel médical que pour les malades. Pour étayer ses propos, M. Kati souligne que le centre de santé est clôturé par un grillage de fortune ébréché à plusieurs endroits et fait savoir que le personnel fait « l'objet d'insultes à l'intérieur même du centre », en émettant, au passage, le vœu de voir les autorités concernées y affecter un agent de sécurité. En évoquant les conditions de travail, notre interlocuteur estime que ce centre enregistre un manque flagrant en matériel médical et en produits pharmaceutiques. « Le fauteuil dentaire est défectueux. A cela faut-il ajouter le fait qu'on nous distribue les flacons d'alcool et les produits des soins dentaires au compte-gouttes. Pour ne pas décevoir les malades, il m'arrive d'aller demander ces flacons à d'autres collègues », rapporte, dépité, M. Kati. Au centre, on se plaint aussi de la longue absence du dentiste et du manque d'agents d'entretien. « C'est moi-même qui procède aux travaux de désherbage et d'embellissement », notera encore notre interlocuteur, avant de souligner une autre carence de taille : l'inexistence d'un téléphone au centre.