Plusieurs localités ont été le théâtre de mouvements de contestation dans la wilaya de Tizi Ouzou où le citoyen est descendu dans la rue pour réclamer une prise en charge effective de ses problèmes. Toutefois, certaines actions de protestation ont été suivies d'arrestations. Treize manifestants ont été placés, mercredi, sous mandat de dépôt par le juge d'instruction à Tizi Ouzou. Il s'agit des citoyens qui ont bloqué la route, mardi, dans la ville de Draâ Ben Khedda pour interpeller les pouvoirs publics sur leur situation qu'ils qualifient d'insupportable. Il est utile de noter que les protestataires sont des occupants des habitations précaires dans la même ville. Ils ont crié leur ras-le-bol après l'inondation survenue dans leur cité. Ainsi, selon eux, la fermeture de la RN12 est l'ultime recours pour se faire entendre, car les multiples requêtes adressées aux responsables concernés sont restées lettre morte. Escarmouches La fermeture de la RN12 a été suivie de quelques escarmouches après l'arrivée des éléments de la police qui ont procédé à des arrestations parmi les manifestants. «Nous avons bloqué la voie publique parce qu'aucun responsable n'a voulu répondre à nos doléances», a martelé un membre de la famille des 27 personnes interpellées par les services de sécurité, dont 19 ont été présentés devant le procureur. Les 13 citoyens placés sous mandat de dépôt sont poursuivis, entre autres, pour attroupement illégal et trouble à l'ordre public. Lors de la présentation des jeunes manifestants de Draâ Ben Khedda devant le juge d'instruction, mercredi, un rassemblement a été observé devant le tribunal de Tizi Ouzou. Par ailleurs, notons que des villageois entreprennent presque quotidiennement des actions de protestation pour se faire entendre. Au versant sud de la wilaya, les habitants de Boumehni, dans la commune de Aïn Zaouïa, daïra de Draâ El Mizan, maintiennent la fermeture du siège de l'APC pour revendiquer l'amélioration des conditions de vie. Les mêmes citoyens ont investi également la voie publique, lundi, pour durcir leur mouvement. Ils ont aussi bloqué, lundi dernier, la RN30 pour réclamer l'alimentation en gaz naturel et la réfection du réseau d'AEP ainsi que la dotation de la polyclinique en un équipement adéquat. Oubliés Les protestataires précisent que des familles dont les habitations ont été endommagées par un glissement de terrain ont été oubliées par les responsables concernés. Elles sont toujours logées dans des écoles. Même chose à Makouda où les habitants du village Semghoune sont revenus maintes fois à la charge pour exiger des programmes de développement pour leur bourgade. Ils ont fermé les sièges de la daïra et de la mairie et bloqué la RN72 et le CW3 pendant plusieurs jours. Non loin de là, à Mizrana, les habitants d'Azrou Bouar sont, eux aussi, montés au créneau pour interpeller les pouvoirs publics afin qu'ils répondent favorablement à leurs doléances. Ainsi, pour se faire entendre, ils ont assiégé, la semaine dernière, la mairie et la daïra de Tigzirt. Les protestataires évoquent plusieurs problèmes que subissent les citoyens dans leur village. Ils citent, entre autres, les sempiternelles coupures d'électricité et l'état de dégradation avancée du réseau routier. Des citoyens ont manifesté également leur ras-le-bol à Beni Zekki et dans d'autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou.