L'ex-consultant du renseignement américain, Edward Snowden, a obtenu le 1er août 2013 un asile provisoire d'un an en Russie, une décision que les Etats-Unis ont vertement dénoncée. «(…) On a vu le gouvernement Obama ne montrer aucun respect pour les lois internationales et nationales, mais en fin de compte la justice a gagné. Je remercie la Russie de m'accorder l'asile en accord avec ses lois et ses obligations internationales», a déclaré M. Snowden dans son premier commentaire public, relayé par le site internet WikiLeaks. WikiLeaks a joué un rôle actif dans la fuite du jeune informaticien américain. Cet ex-employé de la CIA et ex-consultant du renseignement américain était bloqué depuis le 23 juin 2013 dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo et avait demandé un asile provisoire à la Russie. Washington avait réclamé à plusieurs reprises son extradition vers les Etats-Unis, où il a été inculpé d'espionnage après avoir fait des révélations fracassantes sur un programme américain de surveillance électronique mondiale. Malgré ces demandes, la Russie a refusé de livrer Edward Snowden. Estimant avoir «accompli» sa mission, à savoir révéler l'ampleur des programmes de surveillance des Etats-Unis, Edward Snowden a appelé, le jour de Noël, les citoyens du monde entier à «mettre fin à la surveillance de masse». Pour la première fois depuis son arrivée en juin en Russie, l'Américain Edward Snowden a accordé une interview en tête-à-tête à la presse — au Washington Post — et enregistré une déclaration télévisée, présentée comme un message de Noël «alternatif» par la chaîne de télévision britannique Channel 4. L'occasion pour Edward Snowden de faire le point, six mois après avoir livré à la presse des dizaines de milliers de documents détaillant l'ampleur des interceptions de communications — téléphoniques ou sur internet — opérées par la NSA. «Pour moi, en termes de satisfaction personnelle, la mission est déjà accomplie», estime-t-il dans un entretien avec le Washington Post réalisé à Moscou. «J'ai déjà gagné», assure-t-il, après que ses révélations aient provoqué un tollé dans le monde et conduit les Etats-Unis à revoir leur politique sécuritaire.