Le nouveau gouvernement italien sous la présidence de Romano Prodi semble afficher une claire intention de donner aux relations algéro-italiennes une nouvelle impulsion. En visite de quelques jours à Alger, le secrétaire d'Etat au Commerce international, Mauro Agostini, a indiqué hier à l'occasion d'une visite au pavillon italien à la 39e Foire internationale d'Alger (FIA) que « l'Italie porte un intérêt particulier aux entreprises publiques proposées à la privatisation ». Le responsable italien s'est, d'ailleurs, entretenu hier avec Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements, mais aussi avec Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, et Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Il s'agit en fait de trois secteurs (privatisations, commerce et eau) où l'Italie, selon son secrétaire d'Etat au Commerce, voudrait renforcer sa présence à travers « les opportunités d'investissement qu'elle pourrait saisir ». D'autres secteurs sont également à même d'attirer des investissements directs italiens, comme l'agroalimentaire, l'industrie des machines ou la gestion des services, fera remarquer le même responsable. Un guide spécial intitulé Opportunités d'investissement en Algérie a été produit, à cet effet, spécialement à l'intention des 104 entreprises italiennes participant à la FIA cette année, a indiqué encore le secrétaire d'Etat italien. Ce dernier ne manquera pas de rappeler que l'entrée en vigueur de l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'UE « renforcera encore plus l'échange et la coopération algéro-italienne » et fera en sorte qu'à terme « l'économie algérienne réussira son intégration dans le marché européen ». Quant à l'accord de coopération stratégique dans le domaine de l'énergie que l'UE voudrait conclure avec l'Algérie, M. Agostini a estimé qu'il s'agit d'une initiative intéressante que « l'Italie ne manquera pas de soutenir au moment opportun ». Il convient de rappeler que l'Italie est le cinquième investisseur direct étranger en Algérie. Sept importants IDE ont été réalisés entre 2004 et 2005 pour un montant de 15 millions d'euros. En matière d'échanges commerciaux, l'Algérie assure 25% des besoins en gaz naturel de l'Italie. La balance commerciale dont la valeur a atteint 5,5 milliards de dollars en 2005 est en faveur de l'Algérie dont 15,66% des exportations globales vont vers le pays de Romano Prodi. L'Algérie a exporté près de 6,9 milliards de dollars vers l'Italie, essentiellement des hydrocarbures. Les importations en provenance de ce pays ont enregistré une baisse de 3% en 2005 par rapport à l'année précédente. L'Algérie a surtout importé des matières premières et semi-finies ainsi que des biens de consommation.