En dépit de ses grandes opportunités pour un réel d'investissement tous azimuts, notamment le foncier, Relizane n'arrive pas, jusque-là, à susciter l'intérêt des opérateurs économiques même si la création d'une nouvelle zone d'activité à Sidi Khettab, tout près du tracé de l'autoroute Est-Ouest, a boosté le créneau. C'est ce qui ressort du rapport établi par la commission de l'APW chargée du dossier. En effet, cette dernière a présenté un tableau peu reluisant de la situation de l'investissement dans la wilaya où plusieurs carences concernant surtout l'état des sites et fonctionnement des instances en rapport avec le dossier. Pour le cas du foncier, l'on note que la wilaya dispose de 13 zones d'activité d'une superficie globale atteignant les 945 388 m2 et offrant pas moins de 686 parcelles dont 545 sont attribuées à leurs postulants, soit près de 80%, seulement la grande partie des bénéficiaires ont soi abandonné les projets retenus dans les cahiers des charges ou détourné la parcelle de sa vocation. A titre d'exemple, lit-on sur le bilan avancé par les élus, la zone d'activité de Belhacel 1, la plus importante de la wilaya qui fut créée en 1987 sur une étendue de 145 hectares dispatchés en 145 parcelles toutes affectées, ne compte en ce jour que 17 fabriques au moment où 8 sont en cours de réalisation, ce qui fait un taux d'exploitation réel de l'ordre des parcelles de 11 %. Plusieurs contraintes ont, selon le rapport, convergé à cette situation, entre autres, la non-viabilisation de certains sites, le non-respect des critères économiques lors de la création, notamment le volet urbanistique, la non-précision dans la délimitation des parcelles, le non suivi des postulants ayant manqué à leurs engagements après avoir bénéficié de certains avantages comme l'exonération fiscale ou la réduction des impôts. Dans ce registre, la zone industrielle de Sidi Khettab, nouvellement créée, se trouve également dans cette situation même si l'on avance avec pompe l'arrivée de plusieurs opérateurs dont des étrangers notamment les Turcs et les Espagnols. Les premiers sont intéressés par l'édification d'un pôle du textile avec en clé la réalisation dans un premier temps de huit unités de production, les seconds activeront dans le secteur du bâtiment. Abordant les instances concernées par la gestion du dossier, les élus ont parlé de lenteur dans le traitement des demandes même si les membres de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a validé 208 dossiers parmi les 345 déposés alors 36 sont au stade de l'étude. La masse financière des projets d'investissement accordés, qui auront à consommer un site foncier de 3 827 652 m2, s'élève à plus de 186 milliards de DA. Le nombre de postes d'emplois directs prévus est de 19 061. Les secteurs de l'agroalimentaire et du bâtiment investiront à eux seuls plus de 50 milliards de DA.