« Dix mille immeubles sont aujourd'hui dépourvus de boîtes aux lettres », affirme une source proche de l'administration de la wilaya d'Alger. La disparition continue des boîtes aux lettres est essentiellement due aux actes de vandalisme, qui, notons-le, ne sont pas systématiquement suivis de travaux de réparation. On nous informe, en outre, que « les entreprises et autres organismes chargés de réaliser de nouvelles cités dans la capitale ne prévoient pas dans leurs plans d'action, la mise en place de boîtes aux lettres au niveau des immeubles à réaliser ». Aussi insignifiante que cela puisse paraître, la disparition des boîtes aux lettres peut générer à terme un certain nombre de désagréments plus ou moins sérieux. Ce qu'il faut savoir dans ce contexte justement, c'est que la capitale connaît de sérieuses lacunes en matière d'identification des rues. D'après nos sources, il existe actuellement 700 cités portant des dénominations dite numériques, telles que la cité des 1074 Logements, les 1200 Logements, etc. Ces dénominations ne facilitent pas la tâche lorsqu'il s'agit de trouver l'adresse exacte. Mais le problème ne s'arrête pas là, puisque 40 000 rues et surtout ruelles ne portent aujourd'hui aucun nom. L'absence de boîtes aux lettres au niveau de 10 000 immeubles algérois, ajouté à ces chiffres, rend l'identification d'une adresse tout simplement impossible.