L'attraction du Championnat d'Afrique de handball 2014 était incontestablement le gardien Abdelmalek Slahdji. Durant les dix jours de compétition, Slahdji, portier du Groupement sportif des pétroliers (GSP), a été le héros de la salle Harcha. Grâce à sa belle prestation, il a permis à l'équipe algérienne de mettre fin au règne tunisien. Pourtant, Slahdji a failli prendre sa retraite internationale à cause d'un problème survenu en 2012 avec l'ancien staff technique. «Je suis comblé pour mon premier titre africain qui intervient après six participations. J'ai répondu à ceux qui ont tenté de détruire ma carrière et à ceux qui m'ont traité d'indiscipliné. Je n'ai pas eu de problème de discipline dans ma carrière. Demandez cela au DTN Habib Kheraifia, qui m'a entraîné à Rouiba . Tant en équipe nationale qu'au GSP, j'ai toujours défendu à fond les couleurs de mon pays. Je l'ai fait comme à l'époque où mon père, ancien moudjahid, a servi l'Algérie ; il vient de célébrer ses 87 ans le 17 janvier. Dieu merci, il a été témoin de cette consécration après les déboires que j'ai vécus. Je suis doublement heureux car après les six titres décrochés, dont le dernier au Bénin en 1996 sous la direction de Djaffar Belhocine, voilà que 18 ans après Réda Zeguili, du même club, offre le 7e titre à l'Algérie», a affirmé Slahdji. Agé de 30 ans, Slahdji, qui a découvert le handball à 11 ans au sein de l'équipe de Aïn Taya, ne s'est pas convenablement préparé pour ce Championnat d'Afrique : il s'est contenté d'un seul stage ponctué par deux compétitions internationales amicales. «J'ai eu la baraka vu que j'ai accusé un déficit de préparation. D'ailleurs, à cause de ma blessure au dos je n'ai pas disputé la phase retour du championnat national. Les encouragements du public venu en masse à Harcha m'ont donné des ailes. En demi-finale, j'ai joué malgré les douleurs au dos. C'est une question d'honneur, je n'ai pas voulu laisser tomber l'équipe. Je dédie ce sacre à mes enfants Feriel, Brahim Khalil, Nial Aïcha et aux habitants de Aïn Taya. A cause de ma petite famille, je pense à prendre officiellement ma retraite. Mais avant, je compte tenter une carrière professionnelle à l'étranger. Pour l'heure, je suis sous contrat avec le GSP, ce club qui m'a donné tous les moyens, dirigé par Djaffar Belhocine qui a tout fait pour que je revienne le plus rapidement en équipe nationale», a conclu Slahdji.