Le cimetière du village d'Ayaten, situé à l'ouest de la commune de Souk-Oufella, a connu des actes de vandalisme dans la nuit de mercredi à jeudi passés. Pas moins de 40 tombes ont été saccagées par des individus inconnus. Des épitaphes ont été retrouvées par un villageois gisant sur le sol. Le comité du village a aussitôt alerté les responsables locaux et déposé une plainte contre X auprès de la brigade de gendarmerie. Pratiquement, tout les villageois ont accouru au lieudit, où ils ont découvert avec émoi et consternation ces actes abjects perpétrés dans leur cimetière. Ce fut une rude découverte pour les habitants de ce village de plus de 2500 âmes, qui ne comprennent guère le mobile de ces actes. À noter que ce cimetière est situé en contrebas du chemin communal menant vers le chef-lieu de la daïra de Chemini. Au demeurant, la profanation des tombes est fréquente dans la région. Le village d'Ayaten n'est pas un cas isolé, car d'autres patelins ont connu eux aussi ces dernières années des profanations de tombes dans leurs cimetières, entre autres Izghad (El Flaye), Remila (Sidi-aich), Tighilt (Tibane), et Sidi-Ayad.L'acte des profanateurs n'a pas laissé indifférent l'ensemble du village où se fait entendre le même son de cloche : «On ne comprend pas le message que veulent passer ces “iconoclastes” ? Comment osent-ils s'attaquer aux morts ?». Un membre du comité de village soutient que : «Les défunts viennent de subir une deuxième mort. Et quel que soit le mobile de cet infâme sacrilège, nous condamnons fermement les auteurs de ces actes barbares.» Moult interrogations restent suspendues. Ces actes ignominieux étaient-ce l'œuvre d'un même profanateur ou d'un réseau ? Certains tentent de relier ces actions au fait que le comité de village ait refusé d'inhumer un jeune chrétien, décédé récemment, dans le cimetière dudit village. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans toute la région, et par crainte que les profanateurs reviennent à la charge en sévissant de nouveau dans d'autres cimetières, bon nombre de villages se tiennent aux aguets et redoutent d'être la cible des «saccageurs».