Les opposants au chef du FLN ont réagi, hier à Draria, aux propos tenus par Amar Saadani au journal électronique TSA. Abderrahmane Belayat, qui se considère toujours comme le coordinateur du parti, s'en est pris au patron du FLN, auquel il a reproché d'avoir terni l'image et la renommée du parti auprès de l'opinion publique. «Nous rejetons ses attaques contre une institution de l'armée, a déclaré celui qui a dirigé le parti après la destitution de Abdelaziz Belkhadem. Ses propos ne concernent pas le FLN. Ils n'engagent que celui qui les tient.» Et d'interpeller publiquement le secrétaire général : «Qui es-tu pour te prendre pour le patron du parti ? Qui t'a offert ce patrimoine ?» L'ancien membre du bureau politique prédit une fin proche à son adversaire : «Toutes les manœuvres et déclarations ne pourront pas empêcher son départ.» Dans l'affrontement qui oppose les deux courants du parti, les amis de Abderrahmane Belayat semblent, pour le moment, désemparés face au secrétaire général du parti. Sans soutien, le courant des opposants à Amar Saadani paraît bien isolé. Cela se vérifie dans son incapacité à obtenir les signatures nécessaires pour provoquer une réunion extraordinaire du comité central. Abderrahmane Belayat a beau affirmer : «Nous avons plus des deux tiers du CC et nous allons presque atteindre les trois quarts», il n'a toujours pas rendu publique la liste des noms qui ont paraphé la demande ni fixé une date pour la tenue de la réunion du CC. Pour le mouvement, il est urgent que ses relais au sein des institutions réagissent, car à deux mois de la Présidentielle, le temps joue contre eux.