La grève des enseignants est reconduite pour la troisième semaine consécutive par les trois syndicats initiateurs, à savoir le Cnapest, le Snapest et l'Unpef, tous paliers confondus. «La grève sera reconduite à partir de la semaine prochaine et aujourd'hui, nous déciderons de la durée», a affirmé Meziane Meriane du Snapest. Pour l'Unpef et le Cnapest, la décision est prise pour la reconduction de la grève. Les syndicats durcissent leur mouvement après l'annonce du ministre de l'Education, mercredi dernier, assurant que les revendications relatives au droit à la promotion des enseignants des cycles moyen et primaire seront prise en charge, à l'issue d'une réunion tenue mardi entre la tutelle et des représentants de la direction de la Fonction publique. Les syndicalistes veulent des assurances. «Le ministère doit transmettre le PV de la réunion avec la Fonction publique pour rassurer la communauté de sa réalité», a affirmé Messoud Amraoui de l'Unpef. Le ministère de l'Education a également menacé les grévistes de ponctions sur salaires. «Si jamais nos salaires sont touchés, nous ne rattraperons pas les cours perdus pendant la grève», insiste Meziane Meriane. Le ministère de l'Education aurait également instruit des inspecteurs d'administration afin de se déplacer dans les établissements pour demander aux directeurs de prendre les décisions qui s'imposent à l'encontre des enseignants n'ayant pas respecté la décision de justice sur l'illégitimité de la grève. Les grévistes ne semblent ni «intimidés» ni «inquiets». «Nous sommes dans notre droit», insiste Amraoui. Pour sa part, le conseil national du CLA a déclaré son «soutien indéfectible aux enseignants et travailleurs et met en garde la tutelle quant à la mise à exécution de ses menaces d'intimidation. Le CLA qui ne restera pas sans agir, en appelle à la société civile et les parents d'élèves pour éviter un pourrissement qui hypothéquera l'avenir de l'école», avertit-il dans son communiqué rendu public.