L'ONU a exhorté Khartoum et les rebelles soudanais, devant entamer des négociations de paix hier à la capitale éthiopienne, à parvenir à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l'accès humanitaire à plus d'un million de civils affectés par le conflit. «Les deux parties sont appelées à proclamer une cessation immédiate des hostilités, permettant aux équipes humanitaires de fournir le soutien nécessaire à ces régions», a annoncé hier, Ali Al Za'tari, chef de la mission de l'ONU au Soudan, dans un communiqué officiel. Les négociations débutent en Ethiopie sous l'égide de l'Union africaine entre le gouvernement et le SPLM-N, branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (ex-rébellion sudiste) qui se font la guerre dans les régions du Kordofan et du Nil Bleu au sud du pays. Le bilan des victimes de ces régions où des rebelles combattent le gouvernement depuis près de trois ans, n'a pas été fait, mais, selon l'ONU, le conflit a affecté 1,2 million de personnes. «L'ONU au Soudan se tient prête pour fournir de l'aide sans plus tarder, une fois qu'un accord sur une cessation durable des hostilités aura été conclu.», a assuré M. Za'tari. Continuant : «Dès que la paix sera établie, des efforts devraient être lancés dans l'immédiat pour le plein développement» des régions affectées.»