La prison à vie a été prononcée hier par le tribunal criminel à l'encontre du nommé D. Moussa, 35 ans, pour avoir confectionné de faux billets de banque dont le montant dépasse les 35 millions de centimes. Le pot aux rose a été révélé suite à une plainte déposée par un marchand de meubles contre l'inculpé qui aurait, selon l'arrêt de renvoi, acheté chez ce commerçant une chambre à coucher et un salon haut de gamme, moyennant une somme d'argent équivalent à 25 millions de centimes dont 14 millions se sont révélés faux. Après son arrestation et la perquisition qui s'en est suivie au domicile du mis en cause, les agents enquêteurs relevant de la sûreté de wilaya ont découvert un important lot de liasses de fausses coupures de billets de banque et le matériel ayant servi pour la confection de la fausse monnaie ainsi que quelques documents officiels scannés par cet inculpé. Devant le tribunal, celui-ci a nié en bloc tous les griefs portés contre lui, arguant qu'il serait victime d'une machination montée contre lui. Confronté devant le document faisant état des faux documents officiels et du matériel informatique découvert en son domicile et signé par un de ses proches, l'inculpé persista sur ses dires et se déclara innocent. Le procureur général ne l'entendit pas de cette oreille, pas plus que le tribunal criminel qui lui infligea la même peine requise par le représentant du ministère publique, alors que ses avocats ont réclamé l'acquittement pur et simple pour leur mandant. Deux autres inculpés nommés S. Habib et C. Mohamed, impliqués dans cette affaire, ont comparu devant ce même tribunal qui a condamné le premier à une année de prison ferme dont six mois avec sursis et acquitté le deuxième. Le condamné à la peine perpétuelle était un commerçant en pièces détachées. Il a été arrêté en même temps que ces deux accusés, le mois de septembre de l'année dernière.