Selon la définition de la loi 01/14 du 19 août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, «trottoir» est décrit comme «un espace aménagé sur les côtés d'une route, destiné à la circulation des piétons ; il doit être plus élevé que la chaussée et généralement bitumé ou dallé». Généralement, les pavés se trouvaient sur la chaussée, et ce, depuis très longtemps, jusqu'à l'arrivée du bitume qui a permis de recouvrir la chaussée pour un meilleur confort. Les chaussées pavées présentent l'inconfort des vibrations, le bruit et une mauvaise adhérence, d'où une distance de freinage plus longue. Toutefois, à l'époque des chaussées pavées, les voitures, sauf exception, ne roulaient pas vite. L'autre inconvénient majeur est que ces pavés ont servi, par le passé, à ériger des barricades, dont celles de la rue d'Isly, en 1960. Mais je vous révèlerais quand même qu'il y avait un aspect positif par le passé : les passages pour piétons étaient matérialisés par des pavés jaunes, qui étaient donc indélébiles et permanents, mais… Quant aux trottoirs de la capitale, ils comportaient des plaques de pierre dures, de ciment, destinées au pavement du sol ; elles avaient 50cm de côté et étaient rugueuses, donc antidérapantes, pour empêcher les glissades. Mais voilà que les APC de Bab El Oued et de Bologhine ont décidé de revêtir les trottoirs de pavés ; ces derniers ont trois dimensions différentes : un grand rectangle, un petit rectangle et un carré. D'abord, pour ce qui est des travaux sur les trottoirs, le côté pratique est de retirer facilement les pavés, assurer le travail et remettre les pavés en place. Mais c'est là que le bât blesse. En raison de leur irrégularité et du bâclage réalisé par les ouvriers, une fois le travail fini, les pavés sont remis n'importe comment, frisant presque le sabotage, aucun pavé n'est remis à sa place. C'est un spectacle désolant et regrettable. A notre avis, si les pavés avaient la même forme, ils pourraient être remis à leur place simplement et facilement. Pour ceux de nos amis que cela intéresse, il suffit de faire un tour à la rue Benaïssa ou sur l'avenue Commandant Mira pour admirer des chefs-d'œuvre de bâclage. Le deuxième reproche que nous faisons à ces pavés, alors que la loi fait obligation aux piétons d'utiliser les trottoirs sous peine d'une amende de 2000 DA, c'est que la plupart les fuient à causes des irrégularités, surtout les femmes portant des talons, de peur de glisser (et de se fouler les chevilles !). En outre, nous avons remarqué à Bab El Oued un monsieur qui poussait une chaise roulante (pour handicapé) sur la chaussée ; nous lui avons gentiment fait la remarque et sa réponse fut : «Sur le trottoir en pavés, les vibrations gênent la personne transportée.» Par ailleurs, il faudrait voir le travail de certains commerçants qui sont obligés de retirer les détritus et surtout les mégots de cigarettes qui s'insèrent entre les pavés. Au fait, pourquoi les pavés ont disparu de la chaussée depuis plus de 50 ans ? Et nous voulons y revenir...