Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs jours sur la région de Ain El Hammam, à 40 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, ne sont pas passées sans générer des désagréments à la population. Outre les éboulements, ayant fermé certains tronçons de routes, la distribution de l'eau potable, interrompue depuis plusieurs jours, a contraint les citoyens à se rabattre sur les vieilles fontaines où, heureusement, l'eau ne fait jamais défaut. Bien que situées loin des agglomérations, les sources sont prises d'assaut, créant des chaînes interminables, à longueur de journée. Comme au bon vieux temps, les jerricans transportés à dos d'âne, par voitures, pour certains, à bout de bras pour d'autres, ont refait leur apparition pour palier le déficit de l'eau du robinet. «C'est dans ces circonstances qu'on se rend compte que Thimedhouine, (nom de la fontaine), vaut de l'or », commente un vieil homme qui dit «ne consommer que de l'eau de source.» Au niveau de l'ADE, on nous informe que la rupture dans la distribution est due à un problème survenu au niveau de la retenue de «L'hammam bwedrar» où les grosses canalisations ont été obstruées par de la terre charriée par l'oued. «Nous essayons de parer au plus pressé pour éviter de pénaliser la population», nous dit Hassan, le responsable de l'ADE de Ain El Hammam. Aucune date précise ne nous a été communiquée quant au retour à la normale. Par ailleurs, le même problème a surgi à Imsouhel, dans la daïra d'Iferhounene, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, où l'eau a été coupée suite « à la crue de Oued Romane, principal pourvoyeur d'eau de la commune», nous dit M. Zoulim, le chef de centre qui dit que «nous ne pouvons pas traiter cette eau, très boueuse».