La commune de Saoula est passée en l'espace de quelques années seulement de petit village d'à peine quelques âmes, à une ville tentaculaire. De nouvelles cités et des lotissements ont été greffés au noyau du village qui s'est mu en un centre urbain névralgique. Cependant, la congestion due à la circulation routière est devenue un problème qui altère considérablement la qualité de vie des habitants. «Pour traverser la ville de bout en bout, il faut plus d'une heure», déplore un habitant. Pour régler ce problème, les autorités locales ont prévu de revoir le plan de circulation au chef-lieu de la commune.«L'actuel plan de circulation ne répond plus aux nouvelles donnes. La municipalité va opérer un changement radical dans l'agglomération. Il est question dans le cadre de cette démarche de lancer des travaux d'aménagement sur l'artère principale, notamment à la sortie et à l'entrée de la ville. Afin de fluidifier la circulation automobile, les voies seront dédoublées», assure Azem Mahfoud, P/APC de Saoula. «Il s'agit également pour nous de doter les venelles de la ville d'abribus», ajoute-t-il. Signalons que le nombre de nouvelles cités construites à Saoula est ahurissant. Des cités aux appellations numériques ont été érigées dans les moindres espaces de la commune, sans que ces dernières soient dotées en équipements devant prendre en charge les besoins des habitants. De la cité des 30 Logements, à celle des 320, en passant par les cités 250, 143, 270, 100 et 156 Logements, etc., la commune pullule d'habitations sans âme. «Lors de la récente visite du wali, il a été décidé de dégager une enveloppe de 116 milliards de centimes, qui seront consacrés à l'aménagement de pratiquement toutes les cités de la commune», affirme le P/APC. Ces travaux d'aménagement vont assurément améliorer le cadre de vie des habitants. «Notre cité est dépourvue de commodités. Nous avons besoin de jardins et d'aires de jeux pour nos enfants. Aussi, il serait judicieux de doter cette forêt d'immeubles de centres de santé, de bureaux de poste et, pourquoi pas, de centres culturels», suggère un résidant de la cité des 156 Logements, située à un jet de pierre du centre-ville. «Actuellement, nous vivons dans nos appartements, car aucun confort n'existe dans notre cité», poursuit-il. Manque d'équipements publics En dépit d'une démographie galopante, la commune de Saoula est dépourvue d'équipements publics devant répondre aux attentes des habitants. Le problème se pose principalement dans la périphérie où les habitants sont contraints pour le paiement d'une facture d'électricité de se déplacer au centre-ville. «Nous, les habitants des domaines agricoles et des cités, manquons de tout, y compris de marchés de proximité. Pour nos achats, nous sommes obligés d'attendre le passage des marchands ambulants. Nous avons depuis très longtemps exprimé nos besoins aux autorités locales, notamment ceux qui ont trait à la santé, à l'éducation et aux loisirs éducatifs, mais nos demandes sont restées lettre morte», déplore un habitant. Dans le même ordre d'idées, signalons que la commune de Saoula enregistre un énorme déficit en matière de structures dédiées au sport et à la jeunesse. «Dans notre cité, il n'y a ni maison de jeunes ni centre culturel, encore moins de stade et de salle de sport», regrettent des jeunes de la cité des 30 Logements. «Nous demandons aux autorités compétentes la réalisation de structures de ce genre. Les jeunes des cités sont livrés à eux-mêmes. Les maisons de jeunes et les salles de sport sont des structures qui peuvent soustraire les jeunes à la rue», ajoutent-ils. Notons que des efforts ont été fournis par la municipalité pour améliorer le quotidien des administrés. Les services de l'état civil ont été entièrement informatisés. Il suffit aux citoyens de présenter leur livret de famille qui est doté d'un code barre, pour obtenir séance tenante tous les documents administratifs demandés. Ce progrès remarquable a été salué par les citoyens, qui attendent d'autres réalisations. «Nous attendons de l'équipe dirigeante de l'APC beaucoup de réalisations, dans le domaine de l'éclairage public, du revêtement des routes en bitume et de l'amélioration des conditions de scolarité de nos enfants», concluent nos interlocuteurs.