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De Djamila Bouhired à Amira Bouraoui
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Publié dans El Watan le 08 - 03 - 2014

Lorsque Djamila Bouhired et les jeunes filles et garçons de sa génération ont adhéré à l'appel du 1er Novembre 1954, c'était pour l'indépendance nationale et le recouvrement de la souveraineté de l'Algérie. Pour la construction d'un Etat démocratique. Cinquante ans et deux générations plus tard, Amira Bouraoui et les jeunes mobilisés dans le mouvement citoyen Barakat s'inscrivent dans cette filiation.
Entre ces deux générations, une génération médiane de femmes se revendique légitimement de cette lignée.
«Aujourd'hui, elles nous quittent une à une dans un quasi-anonymat. C'est ainsi que sont parties Mamia Chentouf, Baya Hocine, Zhor Zerrari, Nassima Hablal, Jeanine-Nadjia Belkhodja… et plus nombreuses, bien sûr, sont les vraies anonymes. Longtemps, ces figures tutélaires furent le fondement de nos combats de femmes», avaient écrit, le 1er novembre 2013, dans une déclaration les militantes féministes pour l'égalité des droits (à l'initiative du réseau Wassyla/Avife). Et aussi : «Avoir le 1er Novembre en héritage, c'est d'abord avoir le devoir de se battre pour le droit au respect et à la dignité.» «Cette action libératrice, porteuse de tant de promesses, si elle nous a libérées du colonialisme, si elle a permis à un grand nombre d'entre nous d'être scolarisées, ne saurait s'achever ici. Elle est pour nous encore à l'ordre du jour, considérant les violences matérielles, symboliques, politiques que nous continuons à subir dans notre pays libéré.»
Depuis toutes ces décennies, les Algériennes ont montré par leurs luttes que l'égalité des droits, la citoyenneté, la dignité, les libertés collectives et individuelles sont indivisibles, se conjuguent au masculin et au féminin, sans exclusive, et encore et toujours, aujourd'hui plus que jamais, sont conditionnées par la démocratie et l'Etat de droit. C'est une exigence. Aussi, le combat pacifique se prolonge. La flamme est toujours vivace et le flambeau transmis. Amira Bouraoui est représentative d'une génération qui veut être actrice de son devenir, mobilisée et déterminée pour un changement de système politique et de gouvernance. «Ma citoyenneté a été assez bafouée», a déclaré la porte-parole du mouvement Barakat à El Watan.
A l'autre bout de l'Algérie, à l'extrême Sud, des femmes ferment l'APC de Bordj Omar Driss pour dénoncer la marginalisation dont elles sont victimes. Pour leur droit à une vie digne. «Seule, je marche dans tes rues, mon Algérie, notre Algérie tant aimée. Seule je crie, encore et toujours pour la liberté et la dignité», écrivait Djamila Bouhired dans un poème, Douleur, dédié à ses frères martyrs de la lutte de Libération nationale.
«Nous sommes des citoyens que certains pensaient morts, nous n'étions qu'en convalescence d'une période douloureuse. Là, nous réapprenons à marcher, mais très vite, nous apprendrons à courir pour le bien de notre pays, du respect des lois et de la République.» «Non, les Algériens qui nous regardent de là où ils sont, qui n'ont plus la chance d'être parmi nous, ne sont pas morts pour ce piètre résultat», a soutenu Amira Bouraoui au lendemain du premier rassemblement de Barakat, comme en écho à l'appel de la moudjahida Djamila Bouhired à un rassemblement le 15 mars pour dénoncer «le mal fait à l'Algérie, la corruption et l'impunité généralisées, la chape de plomb sur la société civile» (El Watan du 6 février).


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