La déclaration faite à Annaba par Moussa Nourredine, ministre du Tourisme, relative à la suppression à court terme de la commission versée par la compagnie aérienne Air Algérie a suscité de vives réactions des gérants des agences de voyages agréées ATAF/IATA concernées par cette mesure. A titre de premières conséquences, ils ont annoncé la mise au chômage à très brèves échéances de plus de 300 travailleurs en activité dans la centaine d'agences de voyages implantées à travers différentes régions du pays. « Cette suppression de commission nous impose à procéder à des licenciements dans nos effectifs. La proposition énoncée par le ministre quant à répercuter les frais du traitement du dossier billetterie sur la clientèle est irréalisable du moment que Air Algérie maintient la plupart de ces représentations ouvertes. Bien avant d'appliquer cette suppression, la compagnie française Air France a procédé à la fermeture de toutes ces agences commerciales », a indiqué le porte-parole du syndicat des agences algériennes de voyages contacté. La crise semble s'être définitivement installée dans le milieu des agences algériennes de voyages. Les voyagistes parlent de sombres perspectives du tourisme en Algérie qu'ils affirment être intimement liées aux moyens de transport et aux nombreuses facilitations qu'ils accordent à leur clientèle. Du côté d'Air Algérie, l'on se limite à affirmer que la procédure de commission zéro s'impose pour une maîtrise de la billetterie et des coûts. Nos mêmes interlocuteurs ont également estimé nécessaire pour la compagnie algérienne de réduire ses coûts de distribution et de vulgariser la commercialisation des billets de voyage par Internet.