Les travailleurs ayant séquestré avant-hier le directeur général de l'Agence nationale des barrages (ANBT), en remplacement à l'ancien directeur M. Kali, reviennent à la charge. L'actuel directeur, nommé en décembre 2005, semble ne pas être en odeur de sainteté auprès d'une partie des travailleurs. Dans une lettre adressée au ministre des Ressources en eau, ces protestataires qui se sont constitués en comité dénoncent « les actes d'intimidation et de représailles » dont se serait rendu coupable à leur égard le premier responsable de l'ANBT. Celui-ci, à les en croire, entreprend des actions « préjudiciables » pour les « réfréner » dans leur travail, allant même jusqu'à les menacer de licenciement. « L'actuel directeur général a instruit le chauffeur de l'ex-directeur des projets Est de ne plus le transporter et qu'il n'a qu'à se débrouiller pour renter chez lui à Tizi Ouzou », peut-on lire dans le courrier. Aussi, « les chefs de projet ont été instruits, insistent-ils, pour transmettre des lettres de soutien à l'actuel directeur, le cas échéant, il tiendra compte de leurs positions ». Par ailleurs, ils protestent contre le fait que leur mouvement est qualifié d'illégal sans que le « dénigreur » prenne attache avec eux. Des voix concordantes font savoir que le secrétaire général du ministère de tutelle a reçu, hier, une délégation des contestataires. Il les aurait assurés que leurs réclamations seront prises en considération. Approchés, les responsables de la cellule de communication à l'ANBT n'ont pas souhaité faire de déclaration.