Les autorités algériennes en charge de la problématique de pollution marine, en relation avec leurs homolgues marocains et tunisiens, ont décidé de mener des actions opérationnelles conjointes de prévention et de préparation pour faire face à toute éventualité », informe un communiqué de l'organisation nationale de lutte contre les pollutions marines Telbahr. Un exercice est prévu aujourd'hui et demain répondant aux impératifs que s'étaient fixés l'Algérie, le Maroc et la Tunisie lors de la signature de l'accord sous-régional relatif à un plan d'urgence contre la pollution marine accidentelle adopté le 20 juin 2005. Pour répondre à l'urgence d'une marée noire, un plan défini en plusieurs étapes doit être mis en place dès l'annonce de la catastrophe. Pour en connaître tous les mécanismes et les rouages et déterminer les lacunes si elles existent, quel meilleur exercice que l'application du plan en question, à froid, lors d'une simulation de catastrophe. C'est à cet exercice fort constructif que vont s'adonner les différents partenaires locaux et régionaux. Donc première étape : « Simulation d'une intervention en mer contre un déversement majeur de pétrole dans les eaux territoriales algériennes au large d'Arzew suite à une collision supposée d'un pétrolier avec un cargo », explique le communiqué. Le deuxième exercice consiste à nettoyer les plages sur lesquelles des galettes de pétrole seraient rejetées. Les wilayas concernées étant Mostaganem, Oran, Aïn Témouchent et Tlemcen, le plan prévoit l'action de la Protection civile. « Conformément au plan sous-régional, la partie algérienne assurera le commandement opérationnel et la gestion de la crise et décidera du déclenchement du plan en faisant appel à l'assistance des deux autres parties », poursuit le communiqué. Mais auparavant, les autorités opérationnelles algériennes devront procéder à l'examen du dispositif national Telbahr en mettant en œuvre, graduellement, les plans d'urgence au niveau des wilayas d'Oran et de Mostaganem (façade maritime ouest) et enfin à l'échelle nationale. Le MATE coordonnera l'exercice pour la partie algérienne. La conduite des opérations en mer est de la compétence des gardes-côtes et la Protection civile. « Les entreprises pétrolières, notamment la STH et RTO ainsi que l'entreprise portuaire d'Arzew, ont un rôle déterminant à jouer en fournissant l'essentiel des moyens nautiques, de matériels et d'équipements de lutte antipollution. Des entreprises étrangères spécialisées prendront part également à cette manifestation en qualité de conseiller technique et d'observateur », ajoute le communiqué.