Préoccupés par une menace permanente de marées noires à cause d'un trafic maritime pétrolier de plus en plus intense dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée et en particulier à proximité des eaux côtières, les pouvoirs publics anticipent la catastrophe écologique sur son littoral. Dans ce souci, les autorités algériennes, en charge de la problématique de pollution marine en relation avec leurs homologues marocaines et tunisiennes, ont décidé de mener des actions opérationnelles conjointes de prévention et de préparation pour faire face à toute éventualité. Dans cet esprit, un exercice conjoint de lutte contre une marée noire est organisé dans la baie d'Arzew aujourd'hui et demain. Baptisé «Opération blanche sous-régionale 2006», cet exercice s'inscrit dans le cadre d'un accord sous-régional relatif à un plan d'urgence contre la pollution marine accidentelle dans la zone de la Méditerranée du sud-ouest, adopté le 20 juin 2005 à Alger par les trois pays : l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Le choix de ce lieu est motivé par le fait que le terminal pétrolier d'Arzew connaît un trafic maritime intense et une importante activité pétrolière en mer comme dans la zone industrielle située au bord de la mer. On relève également aux alentours du terminal la présence d'importantes activités de pêche et de sites vulnérables et sensibles à la pollution par les hydrocarbures. Selon le scénario de l'exercice conçu par les organisateurs, deux étapes sont programmées. La simulation d'une intervention en mer contre un déversement majeur de pétrole dans les eaux territoriales algériennes au large d'Arzew à la suite de la collision supposée d'un pétrolier avec un cargo. En même temps, des galettes de pétrole sont rejetées sur plusieurs plages le long du littoral algérien notamment sur des plages dans les wilayas de Mostaganem, d'Oran, de Aïn Témouchent et de Tlemcen. Des opérations de nettoyage du littoral sont menées sous la direction de la Protection civile. C'est la deuxième étape de l'exercice.