La commune rurale de Beni Mileuk (8500 habitants), qui se situe à l'extrémité sud-ouest de la wilaya de Tipaza, limitrophe des wilayas de Aïn Defla et Chlef, semble avoir retrouvé la bonne voie pour développer la construction de l'habitat rural. Depuis la fin 2004 à ce jour, elle a bénéficié d'un programme de 390 logements ruraux. L'autorité de wilaya, compte tenu de la nature juridique compliquée des terrains, avait encouragé les populations des zones éparses de cette région montagneuse, qui avaient terriblement souffert des affres du terrorisme et de l'enclavement, à entreprendre les démarches auprès de l'administration de leur commune pour obtenir le certificat de possession. Une procédure administrative qui met 4 mois pour aboutir. L'obtention de ce document aura permis à de nombreux citoyens de la région de contourner les pièges de la bureaucratie. Certains pères de famille rencontrés ont affiché leur satisfaction, après avoir reçu le permis de construire. Début juin, selon nos informations recueillies à la daïra de Damous, 362 dossiers sur un total de 390 ont été admis par la Caisse nationale du logement (CNL) et ont reçu leur permis de construire. 321 sites sur lesquels seront érigées ces habitations rurales ont été implantés, tandis que les travaux ont été entamés sur 304 sites. Cette opération de procédure pour l'obtention du certificat de possession semble avoir suscité l'engouement de nombreux occupants des maisons précaires construites aux alentours des trois communes de la daïra de Damous. Hormis ces points de satisfaction enregistrés dans les reliefs difficiles de la partie ouest de la wilaya, le secteur de l'habitat dans la wilaya de Tipaza demeure confronté à de multiples entraves, d'abord bureaucratiques, notamment de la part de l'administration des domaines et des services administratifs locaux, et également en raison du manque de volonté, de l'incompétence et de la défaillance de certains bureaux des services techniques et des entreprises de réalisation. Les visites de suivi des chantiers, effectuées par l'exécutif de la wilaya pour évaluer le taux d'avancement des projets, ont mis à nu l'ensemble des carences, dénoncées à juste titre par le wali.