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Entre «populisme» et généralités
Programmes des candidats à la présidentielle
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2014

L'école algérienne, bouc émissaire d'une «société à la dérive», est souvent accusée de tous les maux. «Gardiennage», «bourrage de crâne» plus qu'une fonction d'éducatrice, professeurs incompétents et «fainéants», chacun s'accorde à dire que les problèmes existent.
De réformes en «ajustements», de refonte des programmes en allégement des cartables, de grèves en rattrapages, de dialogues en assises, ce secteur n'en finit pas avec les remous. Et tous ceux qui demandaient la tête de l'ancien ministre, Benbouzid, qui cristallisait et personnifiait l'impasse de l'école, se sont rendus à l'évidence : il en faut bien plus pour «sauver» l'école.
El Watan a soumis aux parents d'élèves et aux syndicalistes les programmes des candidats — sans préciser leurs noms — en matière d'éducation nationale et d'enseignement. Ils exposent ici ce qu'ils attendent des dirigeants et ce qu'ils pensent de leurs propositions.
Encore une fois, un déséquilibre entre tous les programmes est flagrant, d'autant plus qu'il a été fait l'impasse sur les grandes questions d'actualité et les enjeux imminents, tels la deuxième session du baccalauréat ou encore les retards pris dans les programmes scolaires.
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Le diagnostic de Meziane Meriane :
Meziane Meriane identifie ici quelques défauts dans la cuirasse de l'éducation nationale et présente les points sur lesquels sont attendus les prétendants à la Présidence, et le futur vainqueur, afin qu'aboutisse la «lutte» pour une école «moderne, performante, démocratique».
Inégalités sociales. Aujourd'hui, globalement, l'école algérienne reproduit les inégalités sociales. Il serait illusoire de penser qu'elle parviendra, seule, à réparer ce qui relève de défauts systémiques. Il faut donc s'attaquer simultanément aux politiques économiques et sociales et aux défauts propres de l'école. Il faut également constater que l'échec scolaire frappe surtout les enfants des classes populaires. Les différences de niveau scolaire sont considérables entre catégories sociales.
Déperdition scolaire
Les systèmes éducatifs ont connu diverses réformes qui ont touché à tous les niveaux de l'enseignement primaire, moyen et secondaire, et même l'enseignement supérieur. Et ce, afin d'améliorer le rendement scolaire et de pallier aux carences des anciens systèmes qui se manifestent par un taux très élevé de déperdition et d'échecs scolaires, avec toutes les conséquences que nous connaissons, à savoir la baisse de qualification, le chômage, la délinquance et la violence.
Modernité
Une école, moderne, audacieuse et imaginative, et ce, en diffusant la rationalité, la maîtrise des sciences et techniques, l'esprit critique et l'analyse.
Formatrice
En diffusant le savoir fondamental et technique moderne par les méthodes pédagogiques les plus efficaces.
Ouverte
En inculquant les valeurs de tolérance, d'échange d'idées, d'entraide, de relations pacifiques, de respect des droits de l'homme, de lutte des peuples pour leur promotion et de protection de notre planète.
Comment ?
Le Snapest lutte pour l'introduction, plus qu'urgente, de l'éducation à la citoyenneté, à commencer par un long travail d'éducation et de prise de conscience qui reste à faire :
- Connaître ses droits et ses devoirs et ceux des autres, les respecter et les faire respecter.
- Développer l'esprit critique afin de s'engager de façon autonome et efficace.
- Apprendre et développer des stratégies de concertation.
- Apprendre à faire des liens entre le local et le global pour penser globalement et agir localement.
- Connaître, apprécier et respecter son histoire, sa propre culture et les cultures qui l'entourent dans le souci de mieux vivre ensemble.
Apprenons à nos jeunes la ferveur de la vérité, de l'authenticité et de la franchise. Prendre soins de nos programmes scolaires. Que l'on y enseigne la neutralité du savoir qui exerce à l'objectivité et à la rigueur des disciplines scientifiques, et non des idéologies du parti pris qui forment l'esprit obtus et mènent aux chaos.
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Ce qu'en pense Larbi Nouar :
Le facteur commun entre ces programme est le populisme. Ils parlent tous beaucoup de l'appui financier pour l'école que d'une politique de formation bien claire. Mais de ces propositions, quelques angles se distinguent.
Identité nationale et langues
Chaque programme scolaire se doit de véhiculer un projet de société à adopter en Algérie selon les convictions politiques des candidats. Mais je constate que ces programmes ne parlent pas de la culture nationale dans ses différentes dimensions ni de ses caractéristiques, et ce, mis à part le candidat 6 (Moussa Touati, ndlr) qui parle de cette culture, mais toujours sans préciser ses dimensions. Si l'on opte, à titre d'exemple, pour l'officialisation de la langue amazighe avec sa sœur jumelle, la langue arabe, il serait impératif de déterminer la langue de l'enseignement qu'on doit appliquer.
Formation des enseignants
Tous ces programmes parlent d'infrastructures d'accueil, des conditions de scolarité des enfants comme la prise en charge sanitaire ou les cantines scolaires. Mais la formation des enseignants n'a apparemment aucun intérêt pour ces candidats, mis à part le candidat 2 (Ali Benflis, ndlr), qui parle de la formation spécifique des enseignants accompagnateurs dans le domaine de la lutte contre la déperdition scolaire. La politique de formation doit s'accentuer sur la formation des enseignants, sur les nouveaux programmes qui seront appliqués et sur les nouvelles méthodes d'enseignement accompagné.
Nouvelles technologies
La majorité de ces programmes parlent de l'utilisation des TIC dans l'école et de l'introduction du matériel adéquat. Ces instruments technologiques modernes n'auront aucun impact sur le développement de l'enseignement si nous ne traçons pas une politique sérieuse pour leur formation à ce domaine, sachant que 80% des enseignants sont de l'ancienne génération, qui a évolué dans l'ancienne école avec ses méthodes et ses outils d'enseignement.
Déperdition scolaire
J'ai constaté que plus d'un de ces programmes ont la même vision sur le concept de la déperdition scolaire. Pour y remédier, ils cherchent à laisser l'élève dans l'école le plus longtemps possible. Je crois qu'il faut utiliser un autre concept, qui est la déperdition «formative», qui consiste à ne pas laisser un enfant sans formation qu'elle soit scolaire ou professionnelle. Ils doivent être conseillés et stimulés dans leurs choix et ce, pourquoi pas, en octroyant des bourses consistantes pour la formation professionnelle.


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